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Lu sur CQFD : "En 1971, l’article 331 du Code pénal prévoit toujours une peine d’emprisonnement pour « quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans » et la loi du 30 juin 1960 permet toujours au gouvernement de prendre toutes les mesures appropriées pour lutter contre l’homosexualité, ce fléau social.
Toujours en 1971, une poignée de féministes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) et des proches de la revue homophile Arcadie [1] lancent le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (Fhar). Dans leur viseur, la société « hétéro-flicarde » : « Croyant à cette foutaise insensée que la bourgeoisie allait les intégrer s’ils étaient bien sages, bien complaisants, sous le prétexte absurde qu’il y a des flics pédés, des curés pédés, des préfets pédés, des ministres pédés ou des industriels pédés, les homosexuels […] ont accepté, pendant des années, de fermer leur gueule [2]. » À rebours de tous les discours psychiatriques ou psychanalytiques du moment, les révolutionnaires du Fhar veulent avant tout casser les cadres de la représentation sociale dans laquelle on les a longtemps enfermés. Si l’homosexualité porte en elle les germes d’une force subversive, possiblement révolutionnaire, elle est avant tout un état qu’il convient de revendiquer et d’affirmer. En 68 déjà, un éphémère Comité d’Action Pédérastique Révolutionnaire avait lancé un appel sur les murs de la Sorbonne pour que les « pédérastes et lesbiennes » expriment en toute liberté leurs particularités amoureuses en vue d’une libération sexuelle.
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