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Lundi 3 mai : RDV 11h, Place de la République, près du ma- nège, pour un départ en action.
Les mexicains appellent ça un « planton », ils visibilisent leurs luttes comme ça. Nous on appellerait ça « piquet de grève de chômeurs et de précaires ». On y sera installé, avec du café, du thé, des tracts, des affiches, de quoi écrire et dessiner. On y tiendra des permanence d’autodéfense sociale, on lira ensemble des textes ; on pourra approfondir par l’enquête de rue l’hypothèse de la grève des chômeurs, improviser des visites à plusieurs aux institutions qui nous gèrent, organiser un banquet de rue...
Du Mardi 4 au Samedi 8 Mai : piquet de grève tous les jours de 14h à 19h dans la rue piétonne au métro Croix de Chavaux (rue du Capitaine Dreyfus).
Mardi 4 mai : Projection de Busqueda Piquetera (film sur des chômeurs en lutte dans la banlieue de Bueno Aires) à 20h30, 28 rue Carnot (Métro : Croix de Chavaux). Entrée libre.
Mercredi 5 mai : Sur le piquet de grève, c’est la journée chômée des enfants.
Jeudi 6 mai : Après le piquet, c’est l’apéro des chômeurs à 18 heures au 28 rue Carnot.
Vendredi 7 mai : Après le piquet, c’est le banquet des chômeurs à 20h30 rue du Capitaine Dreyfus.
Samedi 8 mai : Le piquet des chômeurs en grève continue.
Dimanche 9 mai : Bal des chômeurs heureux d’être en grève, RDV 16h rue du Capitaine Dreyfus. Et plus tard, place de la Fraternité (a priori).
Vendredi 14 mai : À 19h, réunion publique, à la Bourse du travail de Montreuil, Métro Croix de Chavaux. « Chômer et s’organiser à Montreuil, perspective pour une grève des chômeurs et précaires. »
On en a marre de la culpabilisation et de la mise au travail forcée. Nous avons besoin d’inventer ensemble une grève des chômeurs, une grève de tous les précaires. Nous appelons à commencer dès le 3 mai. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas d’usine où nous retrouver qu’on ne va pas s’organiser.
Mais ce serait quoi une grève des chômeurs ? Ça commencerait par un mouvement de refus. Refus de nous laisser harceler, mobiliser, culpabiliser, insérer de force. Les réformes de Pôle emploi ou du RSA cherchent à nous coincer, un par un, pour nous faire accepter des emplois de 10h par semaine payés une misère dans les secteurs les plus difficiles. Il faudrait accepter n’importe quel travail sous peine de perdre une allocation de survie. Et qu’en plus nous soyons reconnaissant. Devrions-nous avoir honte de ne pas savoir nous vendre à n’importe quel employeur, honte de ne pas vouloir déménager pour un boulot, honte de ne pas accepter tout et n’importe quoi, de ne pas plier, en somme, devant la raison économique ?
Pas de honte qui tienne : franchement nous avons mieux à faire. Nous avons mieux à faire que chercher des emplois inexistants, mieux à faire que ce que l’on exige de nous. Voilà pourquoi nous refusons d’être suivis, contrôlés, managés, culpabilisés, radiés.
Pendant ce temps on renfloue les banques et on ose nous dire qu’il va falloir se serrer la ceinture. Nous serons en 2010 un million supplémentaire de chômeurs sans droits. Une fois de plus nous servirons de prétexte à des débats d’experts sur les travailleurs pauvres, qui décideront, à notre place ce qui est bon pour nous.
La grève des chômeurs et précaires ce serait -dès maintenant- ne pas rester isolé, sortir des eaux glacées du calcul égoïste dans lesquelles on nous plonge. La grève des chômeurs et précaires se serait décider ensemble d’enrayer une machine à précariser faite pour nous manager à mort.
Nous appelons tous les travailleurs précaires, les intérimaires en colère, les intermittents du spectacle et de l’emploi, les saisonniers, les stagiaires démotivés, les étudiants désorientés, les retraités en mal de revenu, les sans-papiers, les licenciés preneur d’otage, les travailleurs forcés, les volcans fraîchement réveillés à se rencontrer, à discuter dans les queues des CAF et des Pôle emploi, dans la rue, partout. Déjà, à Rennes, Brest, Paris, Montreuil, Tours, Nantes et dans d’autres villes des précaires et chômeurs s’organisent.