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lu sur nice.indymedia :"Sous un ciel torturé, la nouvelle édition de mobilisation contre les expériences sur les animaux de laboratoire démarra fébrilement ce samedi 17 juin 2006 sur la Promenade des Anglais à Nice. La France occupe toujours la première place européenne en matière d’expérimentation animale au grand dam des associations de défense des animaux et des citoyens conscients de la violence et du manque d’étique de ces pratiques. En février dernier, soutenu par le groupe L’Oréal, notre pays c’est encore opposé, par la voix de Dominique Bussereau, Ministre de l’Agriculture, au plan d’action pour l’amélioration du bien-être des animaux proposé par la Commission Européenne notamment en matière d’expérimentation animale. Vêtus de tee-shirts arborant des images de lapins mutilés au scalpel et de la liste des marques “non-cruelles” avec les animaux, les militants commencent à disposer les affiches du stand sous le regard étonné, curieux, souvent indifférent des passants. Les étrangers restent dans l’ensemble mieux informés que les français sur les coulisses de fabrication des shampooings, crèmes, détergents, lessives et autres produits ménagers courants. En visite surprise, Madame Augier, “patronne” du célèbre Negresco, prêtera un généreux coup de main pour installer la grande banderole évocatrice “parce que nous le valons bien...”. Munis de leur parapluie, quelques personnes s’arrêtent devant les images de la honte. Petit à petit les pétitions contre la vivisection se remplissent sous les gouttes de pluie. Dans l’après-midi, soucieux de l’intêret de cette mobilisation, le soleil tente à plusieurs reprises, pour finalement l’emporter, de fausser compagnie à l’armée de nuages menaçants. Il y a maintenant de plus en plus de monde. Les sourcils se froncent, les moues s’affirment... “comment est-ce possible” marmonne une vieille dame à sa copine. Le dialogue s’installe avec les militants. Quelques passants passeront un long moment avec eux. Plus qu’un dialogue, un lien s’établit. Certains s’en repartiront en nous faisant la bise. Les nombreux échantillons offerts par nos partenaires, Bioaromes et Etamyne du Lys partent comme des petits pains. Beaucoup de passants reviennent s’enquérir des lieux de vente de ses marques. La volonté est là. Il s’agit aussi d’expliquer et de prouver que les marques “non-cruelles” avec les animaux ne sont pas plus chères que les grandes marques, bien au contraire, surtout en matière de cosmétique. Sur un ordinateur portable, tourne en boucle, un film tourné dans un laboratoire. Un jeune homme occupé à signer une pétition aperçoit ses images. “Tout ça pour des cosmétiques mais c’est catastrophique”, lance-t-il. Son regard se fixe, se ferme. Il s’accroupi devant l’écran. Il est dedans. Il restera une bonne partie de l’après-midi à dialoguer avec les militants. Il est enseignant. Un cocker s’arrête net devant les pancartes dénonçant les atroces sévices imposés à ces congénères de laboratoire. Il ne veut plus avancer, il fixe. Sa propriétaire tire sur la laisse sans aucun regard sur le stand. Plus tard, un autre chien, un boxer, lui aussi sera comme captivé par les couleurs rouges qui dégorgent de ces compagnons à quatre pattes torturés pour satisfaire les caprices de sa maîtresse... elle n’ont plus ne posera aucun regard sur le stand. Un autre jeune homme, déjà passé par là, revient nous déposer des tracts contre le Foie Gras, contre les achats d’animaux en animalerie, pour le végétarisme... notre stand se fait lieu d’échanges. La venue de trois musulmans, enclenchera un large débat général autour des origines de l’humanité. Pour eux, les animaux servent à cela, être mangé. Réducteur... mais à l’unanimité, faire des expériences sur animaux apparaît ignoble. “Mais pourquoi les journaux et la télévision n’en parlent pas ?”, s’interroge un passant. Difficile de dénoncer la réalité des laboratoires de l’horreur quand les marques instigatrices de la torture invertissent des millions en publicité. Rappelons que plus de 90 % des ingrédients composants les produits ménagers et cosmétiques vendus en grandes surfaces ont été testés sur des animaux vivants puisqu’ils sont surtout composés de produits chimiques. Des méthodes substitutives et plus rigoureuses ont pourtant déjà fait leur preuves. Pour développer leurs produits, les entreprises disposent de 8 000 ingrédients connus comme inoffensif pour l’humain. Mais les grands groupes continuent de payer des chercheurs pour torturer les animaux et leur faire ingurgiter, entre autre, quotidiennement des substances chimiques à forte concentration. Pour en savoir plus : www.sanscruaute.canalblog.com Delphine Delétang