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Prévention contre la téléphonie mobile
Les associations Priartem et Robin des Toits se sont mises en place pour demander une réglementation plus juste concernant téléphones portables et antennes-relais. L'association Priartem (Pour une. réglementation des implantations !d'antennes relais de téléphonie mobile) s'est créée en octobre 2000. Elle vise à regrouper les particuliers et à fédérer les associations confrontées à ce type d'installation afin d'agir auprès de l'ensemble des acteurs concernés - pouvoirs publics, élus locaux, et, bien sûr, opérateurs de téléphonie mobile - pour que soit définie une réglementation (distance, puissance, délivrance d'un permis de construire...) adaptée aux contraintes de l'environnement et respectueuse des intérêts et de la santé de tous.

Devant l'arrivée d'études contradictoires sur les effets de la téléphonie mobile sur la santé, Priartem a commencé à collecter et analyser les informations sur le sujet, tant aux niveaux scientifique que technique et juridique. Elle a pu ainsi dénoncer les études financées par les intéressés eux-mêmes, rendre publiques des études publiées à l'étranger, aider les rivezains à intervenir lorsque des demandes de pose d'antennes sont faites, relayer les confis locaux, proposer des solutions de médiation aux élus pour éviter notamment les antennes dans les zones où elles posent le plus de problèmes, à proximité des enfants par exemple.
Ainsi, Priartem informe les copropriétaires qu'il suffit que l'un d'entre eux refuse une implantation pour-que celle-ci ne puisse se faire (ce qui explique la présente de tant d'antennes sur les immeubles locatifs ! ). Méfiance si vous habitez en hauteur en ville ou à la campagne, ce sont les lieux les plus visés par les opérateurs en téléphonie.

Des dangers qui se précisent

Au niveau mondial, de nombreuses recherches sur les effets biologiques de ces rayonnements tant sur les animaux que sur les humains commencent. à montrer des risques précis ; les enquêtes épidémiologiques (1) concluent toutes que ces technologies présentent des risques pour la santé.
Si incertitude il y a, elle porte seulement sur la fixation d'un seuil minimal au-dessous duquel on pourrait être sûr de l'innocuité de ces technologies. Certains chercheurs affirment en effet que, même à très faible dose, l'exposition prolongée est susceptible de favoriser le développement de certaines maladies.
On ne peut prétendre aujourd'hui, comme le font les pouvoirs publics pour justifier leur peu d'empressement à définir des normes, qu'il n'y a pas de certitudes sur . les risques liés à l'exposition aux rayonnements non ionisants.
Priartem, souvent en liaison avec l'association Agir pour l'environnement, a mené différentes campagnes pour obtenir des avancées de la loi ou dénoncer des mensonges officiels.
Le 18 décembre 2004, elle à publié la carte complète des 1081 nouvelles antennes prévues à Paris pour 2005 et lancé un appel à la mairie pour que des mesures de précautions soient prises.
En janvier 2005, elle a lancé un appel pour l'interdiction de là publicité incitant les enfants à se servir de téléphones-portables. Une campagne pour obtenir le retrait d'un téléphone portable présenté comme un jouet pour des enfants de 4 à 8 ans lui vaut, avec Agir pour l'environnement, d'être attaquée au tribunal par le fabriquant, lequel sera débouté le 25 mars 2005, le tribunal estimant que la campagne se justifie au vu des incertitudes scientifiques.
Le 13 juillet 2005, huit députés des quatre principaux partis politiques, en liaison avec l'association, déposent .un projet de loi visant à mieux réglementer la téléphonie mobile. Le 29 août, les représentants de l'association sont reçus au ministère de la Santé où ils demandent en priorité l'interdiction de la vente de téléphones mobiles aux enfants. Le 8 décembre 2005, l'association participe aux rencontres parlementaires "Santé et rayonnement", demandant le respect du principe de précaution.

Robin des toits

Malgré toutes ces actions et ces informations, il reste très difficile de faire enlever une antenne lorsqu'elle est déjà installée. En mai 2003, Marc Cendrier et son fils Étienne, militants de Priartem, décident de créer une nouvelle association pour pouvoir mener des actions non violentes plus visibles directement sur. les lieux d'implantation des antennes-relais. Ainsi est née l'association Robin des Toits.
Rapidement médiatisé, Étienne Cendrier donne une interview à Antoine Debièvre le 9 novembre 2003, dans le journal du dimanche. Il y affirme que certaines études dé santé sur la téléphonie mobile sont faussées car financées, directement ou indirectement, par les opérateurs. Bouygues trouve la faille, l'attaque pour diffamation et gagne le procès : en juin 2005, Étienne Cendrier est condamné à 5000 euros d'amende et à la publication du jugement dans Le journal du dimanche. L'affaire est en appel. Le 14 mars 2006, nouveau procès suite à des plaintes des deux autres opérateurs Orange et SFR. Ces procès ont de fait mis en veilleuse la nouvelle association.
En attendant des procès contre les opérateurs et contre les défaillances de l'Etat, les études continuent à préciser les risques : augmentation de la cataracte constatée en Israël, augmentation des tumeurs du cerveau constatée en Suède...
Utiliser un téléphone portable, au niveau technologique actuel, c'est se rendre complice d'atteinte irréversible à la santé, la votre par votre téléphone, celle des autres par les antennes-relais.

MB

Priartem, 5, cour de la Ferme-Saint-Lazare, 75010 Paris, tél : 0142 47 81 64, www.priartem.com.
Robin des Toits, 55 rue Popincourt, 75011 Paris, tel : 0143 55 96 08, www.robindestoits.org.



(1) voir les travaux de Roger Santini, de Jean-Michel
Danze en France ou ceux du professeur Neil Cherry, universitaire néo-zélandais.

S!lence #339 octobre 2006
Ecrit par libertad, à 18:18 dans la rubrique "Ecologie".



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