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Archives nationales : "Restituer la voix des femmes à travers les pièces de procédure de la
fin du Moyen Âge au 20e siècle, telle est l'ambition de cette grande
exposition. Plus de 320 procès-verbaux d'interrogatoires, qui sont
parfois les seules traces écrites de destinées fragiles, nous livrent
les propos tenus par des femmes confrontées aux juges qui les
questionnent.
L'exposition privilégie cinq archétypes : la sorcière
en Europe aux 16e-17e siècles, l'empoisonneuse, l'infanticide, la
pétroleuse de la Commune de Paris et, enfin, la traîtresse incarnée le
plus souvent par la femme tondue lors de la Libération.
Au-delà de
la foule des anonymes jugées pour des « crimes atroces », seront bien
sûr exposés les interrogatoires des personnalités : Jeanne d'Arc, La
Voisin, La Brinvilliers, Violette Nozière, Arletty, etc.
De courts
extraits, défilant sur écran, transcrits et traduits, permettront aux
visiteurs de lire et entendre des fragments de propos évoquant la
violence, la haine, les malheurs et, ça-et-là, l'amour, tels qu'un
greffier les a notés dans les procès-verbaux d'interrogatoires, les «
auditions de bouche », les confrontations aux témoins, les notes et
plumitifs d'audiences, etc.
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