Lu sur
le Monde libertaire :
"Ça branle dans le manche à Presstalis ! Depuis la grande grève des
commis NMPP en décembre 2010 qui se solde par de nombreux départs en
retraite anticipée pour les salariés, Presstalis (SPPS pour la
distribution de la presse en région parisienne) s’est considérablement
restructuré, en pire bien entendu : un seul dépôt à Bobigny, une
augmentation de la sous-traitance au niveau des porteurs (livreurs),
payés au lance-pierre et réduits à être de vrais bagnards du portage
(horaires compressés et cadences de dingues) en sous-effectifs, avec
aussi l’apparition d’un nouveau sous-traitant pour livrer une partie des
mensuels (Géodis). Depuis des années les plans de restructuration se
sont succédé. Un test grandeur nature doit avoir lieu ce mois-ci : il
s’agit de faire distribuer la presse quotidienne nationale en province
par un groupement de quotidiens régionaux. Une étude menée par treize
quotidiens régionaux sur 69 départements (représentant 400 millions
d’exemplaires par an), et se proposant de diffuser 80 % des volumes
fournis par les quotidiens nationaux, aboutit à un coût s’établissant
entre 49 et 53 millions d’euros – hors subvention – et ces chiffres
n’incluent pas les coûts liés à la mise en œuvre initiale de ce
dispositif s’il était retenu. Mais le problème des cadres (plus ou moins
en sur-effectifs eux !) n’a pas été résolu. Presstalis ressemble un peu
à une armée mexicaine : une pléthore de généraux et de colonels et peu
de soldats. Les dits cadres du « service de qualité » traînent les pieds
et pratiquent concrètement une espèce de grève du zèle en ne traitant
les dossiers de litiges entre les diffuseurs et l’entreprise qu’au
compte-gouttes, en ne répondant pas au téléphone etc. Ce qui exaspère au
plus haut point les diffuseurs de presse (kiosques et petites
librairies) que cette situation rend exsangues… Il y a bien longtemps
qu’ils n’ont plus de trésorerie et vivent au jour le jour. Leurs ventes
baissent de plus en plus chaque jour (alors qu’ils sont
commissionnaires).
Lire la suite
ici