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Pourritarisme à l’Unedic : le Medef se goinfre !
Lu sur Actuchômage : "En 2007, l'Unedic a versé 10,128 millions d'euros à ses «partenaires sociaux». La contribution financière de l'assurance-chômage aux trois organisations patronales et aux cinq syndicats qui l'administrent a donc bondi de 11,6% par rapport à 2006. Explications.
Traditionnellement, dans le cadre de son fonctionnement paritaire,
l'Unedic subvient chaque année au «remboursement des frais de
déplacement et de mission» et «à l’information et à la formation de ses
administrateurs» syndicaux et patronaux.
Selon une note de l'Unedic révélée lundi par Les Echos,
complétée en annexe par des extraits d'un rapport de la Cour des
comptes critiquant ses dépenses et distribuée aux partenaires concernés
en vue du bureau de l'Unedic qui s'est tenu le 11 février dernier, ce
bond de 2007 est notamment lié à l'augmentation de la contribution
versée au MEDEF (+ 52%) qui a perçu 1,5 million d'euros au titre de «la
formation de ses administrateurs». Dans la foulée, la contribution
perçue par l'UPA, le patronat de l'artisanat, a été pratiquement
doublée afin de l'aligner sur la moyenne.
Pour 2008, sans donner de chiffre global ni de prévisions pour 2009, la
note précise la nouvelle répartition des sommes versées pour la
«formation» à chaque organisation : le Medef a perçu 1,6 million sur
cette ligne budgétaire, contre 536.584 € attribués à chacune des autres
organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et patronales
(CGPME et UPA) disposant d'un siège.
«Mise en conformité»
A titre de comparaison, la note souligne qu'à l'ANPE les dépenses de
même nature, comme le dédommagement des conseillers techniques des
organisations syndicales, sont infiniment moindres (413.700 € en 2008,
hors dotation «spéciale fusion»).
Le MEDEF a justifié cette forte hausse de la contribution qui lui est versée par l'Unedic comme une «mise en conformité» [1].
Jusqu'en 2006, la principale organisation patronale percevait une
contribution calculée pour un seul siège (la pauvre !) alors
qu’historiquement le Medef en occupe trois, le but étant d'asseoir
autant de représentants patronaux que de représentants syndicaux...
soit un juteux «rééquilibrage» à 5 + 5 parts au lieu de 3 + 5
actuellement.
Ainsi le très riche MEDEF — dont on connaît aussi le goût pour les
caisses noires — triple sa mise et bénéficie à lui tout seul d'une
subvention qui représente 5% du budget total de l'Unedic !
Peu de «transparence»
Le document de 17 pages établit «les dépenses de gouvernance et du
paritarisme» du régime. Il les juge au passage «peu transparentes» et
propose qu'elles soient «reconsidérées dans le nouveau schéma» né de la
fusion entre ANPE et Assedic, l'Unedic continuant d'exister mais avec
un périmètre réduit, sa tâche consistant essentiellement à gérer les
cotisations chômage. Selon l'avis de la Cour des comptes, sa
«contribution à l’information et à la formation des administrateurs»
versée aux différentes organisations syndicales et patronales est «sans
fondement juridique».
Mais, le 11 février, faute de temps ou trop embarrassé, le bureau de
l'assurance-chômage s'est contenté de voter le budget de l'Unedic en
renvoyant à plus tard la partie relative au financement du paritarisme.
[1] L'argument du Medef est à peu près le même quand il justifie les 65 milliards d’€ d'aides publiques versées chaque année aux entreprises
— soit 4% de notre PIB — alors qu'elles ne créent (presque) pas
d'emplois, sinon précarisent ou licencient leurs salariés. Qu'à cela ne
tienne : c'est un «dédommagement» face à «l’invraisemblable coût
infligé aux entreprises par les 35 heures», s'est défendue Laurence
Parisot en janvier 2007...
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libertad
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Il n'y a pas que l'UNEDIC ou le patronat et les syndicats se font des couilles en or, la gestion de la formation professionnelle au fonctionnement encore plus opaque ( il y a une trifouillée d'organismes ) est un autre gateau, à noter que la CGT y signe tous les accords, y compris le DIF ( qui ne sert à rien ) pour bouffer sa part !
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à 21:58