Lu sur
Tabous- Chroniques d'une escort-girl : "Il était une fois
une jeune femme d'une trentaine d'années avec un métier et une vie tout ce qu'il y a de plus “normal”. Et puis un jour…..
Les raisons sont assez simples et comme souvent, c'est l'occasion qui fait le larron :
- marre des contraintes (patron, horaires etc)
- besoin d'argent (comme c'est original…)
- pur fantasme de sexualité vénale (du moins au tout début)
- propension à “baiser” avec des inconnus (primordiale si on veut sauter le pas !)
Qu'en est-il de ces raisons après 3 ans de bons et loyaux services ?
- toujours besoin d'argent (pardi !)
- mon désir d'indépendance est plus tenace que jamais
- le fantasme s'est évaporé (mais c'est le propre même du fantasme que de mourir après l' avoir expérimenté)
- ma disposition pour “l'instant-sex” est toujours présente et s'est même développée
Vous allez me dire que toutes les femmes (ou hommes) ayant besoin d'argent et d'indépendance ne se prostituent pas. Exact. Mais je pense que si la prostitution avait un autre visage, plus accueillant et moins stigmatisé par notre morale, je connais bien des femmes (et de hommes) qui se seraient laissés tenter par l'expérience…
Tout le monde n'est pas capable de faire l'amour avec un inconnu. Je le conçois. C'est en cela que cette activité est si particulière (et si bien rémunérée). Elle traite du domaine de l'intime. Et qu'y-a-t-il de plus intime que la sexualité ? Il faut être extrêmement équilibrée pour faire la part des choses, pour cloisonner sa vie (publique et privée), différencier le sexe payant et le sexe avec son petit ami, mari ou concubin. Beaucoup n'y arrivent pas, et cela, même dans notre petit milieu privilégié qu'est l'escorting. Quand à la prostitution de rue… je suppose que les candidates “heureuses” sont encore moins nombreuses, du fait des conditions précaires et dangereuses dans lesquelles elles exercent leur activité, hélàs.
J'ai la “chance” d'être arrivée au bon moment. Celui du boom des escort-girls sur le net. Et j'en ai largement profité. A choisir entre une heure rémunérée à 300€ pour avoir une relation sexuelle avec un inconnu dans un bel hôtel ou être obligée de fournir des heures de travail dans une autre activité (peu importe laquelle) pour la même somme, mais avec un patron, des horaires, des collègues… le choix s'est imposé. Et aujourd”hui encore, 23 mai 2007, malgré 3 ou 4 mauvaiss souvenirs, quelques dégoûts aussi, une flopée de “lapins” et quelques dizaines de fantasmeurs curieux : je ne regrette pas ce choix.
Et je dirai même plus, j'emmerde toutes les féministes à la noix qui se permettent de me juger, de parler à ma place et de savoir mieux que moi-même ce qu'il me faut pour être heureuse ! Un comble !
Miss L