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"Bien des philanthropes, depuis la création de la prison, luttent pour une amélioration du sort des détenus. C'est d'ailleurs la moindre des choses. On peut indéfiniment réformer et reformer la prison. On peut aussi vouloir son abolition, sa suppression pure et simple. Comme on a supprimé les tortures de l'arsenal pénal. Elle est un supplice, au même titre que la goutte d'eau sur le crâne et tous les supplices du même genre qui visent l'énervement. Elle repose sur l'idée qu'elle doit etre dégradante et humiliante : au sens le plus littéral du terme, elle se veut une peine infamante.
Commentaires :
libertad |
Cette question est complexe, nous ne pouvons accepter le système actuel des prisons, dégradant pour les individus qui y sont enfermés, d'autant que certains sont présumés innocents. La prison ne résout en rien la réparation des victimes, or c'est plutôt vers cela qu'il faudrait tendre. Abolir les prisons totalement ne permet en rien de trouver une solution pour les individus "dangereux" pour la société, je veux parler principalement des sérials killers, puisque nous sommes opposés à la peine de mort. Il n'y a donc pas de solution simple à ce problème.
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caserio 02-07-04
à 16:19 |
Re: Ce serait déja un grand pasBien sur, il y a toujours le probléme des sérial killers (qui, je pense, dans une société plus saine seraient moins nombreux) pour lesquelles je ne vois malheureusement pas d'autre solution que l'enfermement (j'allais écrire "limitation de liberté" mais c'est trop hypocrite, il ne suffit pas de changer la formule pour que le fond change). Néanmoins la question "pourquoi faudrait-il punir" ne perd pas du tout son interêt même si l'on avance le cas des sérials killers car les réflexions auxquelles je faisais allusion (sur Dutroux) étaient des réflexions de haine qui émane de notre CULTURE de vengeance, de mérite. Alors c'est vrai que répondre à cette question ne résoud pas le probléme des sérials killers mais cela nous enleverais une belle saloperie de notre esprit ("tu mérites ..."). Ce serait déja un grand pas.
"La prison ne résout en rien la réparation des victimes or c'est plutot vers cela qu"elle devrait tendre".Dans le chapitre "Des pistes abolitionnistes" (que je n'ai pas encore lu mais juste feuilletté), l'auteure dit quelque chose qui ressemble à ta proposition : "Concrétement que proposent les abolitionnistes ? De remplacer la justice rétributive (infliger du mal à qui a infligé du mal) par une justice que, selon les pays, on appelle reconstructive, transformative, conciliatrice ou positive. La victime devient alors le centre du processus ; d'une maniére ou d'autre, elle doit obtenir réparation. Mais l'offenseur est considéré comme infiniment digne d'interet, il doit etre compris et pouvoir réclamer justice, lui aussi." J'ai pas lut la suite. Quand elle dit "La victime devient alors le centre du processus", j'ai eu un "tilt", actuellement notre justice met en avant le coupable et ce qu'il a fait de mal, elle met en avant sa déviance, son immoralité, c'est vraiment condamner pour condamner : "Regardez! le méchant !" au lieu de "Regarder cette souffrance (de la victime ET du coupable)" . Quand on insiste sur la souffrance de la victime c'est bien plus pour accentuer la condamnation du coupable par l'opinion que pour se soucier de la situation de la victime. Pour info le dernier chapitre s'intitule "L'ineptie consiste à vouloir conclure", comme toi l'auteure ouvre le débat (comme bien d'autres l'ont déja fait, d'ailleurs) et c pour cela qu'elle a créé le forum de discussion dont j'ai parlé. "Cette question est complexe", je ne peux qu'etre d'accord. Dans Libres enfants de Summerhill Neill parle du Little Commonwealth un centre pour délinquants basé sur les mêmes principes que Summerhill (la liberté), est-ce que quelqu'un aurait plus d'infos ? Répondre à ce commentaire
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à 15:22