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L’entreprise a été mise en examen pour « complicité et recel d’intrusion frauduleuse dans un système de traitement automatisé ».
C’est dans les colonnes du Canard Enchaîné du 8 avril 2009 que l’on découvrait qu’EDF avait engagé un prestataire (société Kargus consultant) afin d’espionner Stéphane Lhomme, porte-parole de l’association sortir du nucléaire.
Cette décision avait été prise après qu’un document « confidentiel
défense » EDF était parvenu au réseau anti-nucléaire, lequel avait
largement diffusé ce document. lien
Edf tenta de dégager sa responsabilité dans le contrat qui la liait à l’entreprise « consultante », en se constituant partie civile, mais le juge d’instruction jugea la demande irrecevable.
Auparavant, deux hauts responsables de la sécurité du groupe (Pierre François, et Pierre Durieux) avaient été mis en examen pour « complicité d’intrusion informatique » pour le premier, et « complicité et recel d’intrusion informatique » pour le second.
Dans ce document, on découvrait la vulnérabilité du réacteur EPR en cas de crash d’avion de ligne.
Pour la divulgation de ce document, Stéphane Lhomme risquait 5 ans
d’emprisonnement, et 75000 € d’amende, mais le dossier vient d’être
classé sans suite par le parquet anti-terroriste.
Les soucis continuent pour le monde du nucléaire, puisque l’on a appris, par une dépêche de l’AFP le 28 août 2009, que la cérémonie de coulée du « premier béton » sur le chantier de construction des deux réacteurs nucléaires chinois avait été annulée, sans qu’aucune nouvelle date ne soit avancée pour cette cérémonie. AREVA confirme cet arrêt qu’elle qualifie de « retard » tentant de minimiser la situation.
Le groupe « sortir du nucléaire » a déclaré dans un communiqué
« qu’il est fort possible que les projets d’EPR soient définitivement
annulés par les autorités chinoises, en évoquant les flops des
chantiers EPR et les accusations de corruption contre AREVA et EDF ».
En effet, les autorités chinoises cherchent à savoir si Kang Rixin (ex-numéro un du nucléaire chinois et ex-président de la société CNNC /China National Nuclear Corporation) a reçu de l’argent d’AREVA afin de pouvoir aider ce dernier à obtenir un contrat de fourniture de deux EPR.
Ce contrat s’élève à 8 milliards d’euros. lien
D’autre part, les autorités chinoises n’ignorent pas les graves
déconvenues rencontrées par les chantiers EPR en Finlande, et à
Flamanville. lien
Les malfaçons, entraînant surcoûts et retards en sont les raisons principales.
Comme le dit « sortir du nucléaire » dans son dernier communiqué,
« il est désormais avéré que le programme EPR est un véritable désastre
industriel et financier. Conçu au début des années 90, l’EPR est déjà
complètement obsolète. Il n’est certifié ni aux USA, ni en Grande
Bretagne, et il risque fort de ne jamais l’être du fait de sa vulnérabilité en cas de crash d’avion de ligne.
Enfin, des projets de construction d’EPR ont été annulés en Afrique du Sud, dans le Missouri, en Ontario »
En ces temps de crise, il est peut-être encore temps d’arrêter le
chantier de Flamanville, ainsi que celui de Finlande, et de se tourner
délibérément vers les énergies propres et renouvelables, permettant
ainsi d’économiser des milliards, bien mieux placés ailleurs.
Mais le Président Sarkozy semble faire la sourde oreille, et croit
encore que le Nucléaire est la panacée pour lutter contre le
réchauffement climatique.
Hélas pour lui, il a été prouvé que le nucléaire était aussi impliqué dans la production de CO2.
Cerise sur le Gâteau, aucune solution n’a été trouvée pour se
débarrasser des encombrants et dangereux déchets produits par
l’industrie nucléaire, ainsi que je l’ai expliqué dans un récent article.
D’autres difficultés surgissent, et l’expansion dans un article paru
le 26 août 2009, sous la plume de C.E. Haquet, et G.Meignan, évoque
cette radioactivité dispersée lors de l’utilisation de métal contaminé
pour des produits de consommation courante.
On se souvient de la mésaventure de l’entreprise Mafelec, à Chimilin
(Isère) dans laquelle des inspecteurs découvrirent des boutons
d’ascenseurs radioactifs et ce n’est pas un cas isolé. lien
Alors comme disait un vieil ami africain :