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Lu sur Bakchich : "La libéralisation de La Poste est un fantasme ancien : nombreux sont les gouvernements – de droite, le plus souvent – qui ont voulu déréglementer le service public postal, avant que des socialistes convertis aux mêmes dispositions idéologiques ne procèdent pour de bon, à la toute fin des années 1980, à sa dérégulation.
Dès le début des années 1950, Gabriel Ardant, un économiste placé par le gouvernement à la tête d’un éphémère Conseil national de la productivité, lance ainsi une attaque contre la fonction publique qui concerne bien évidemment les postiers. Il dénonce notamment l’« influence défavorable » que le statut des fonctionnaires « peut exercer sur la compétitivité des services publics », et demande l’adoption de nouvelles normes de recrutement qui fassent mieux « ressortir les qualités dont dépendra la productivité, au sens large du terme, du fonctionnaire » (1).
Au fil des années, ces assauts se multiplient, et se font plus ciblés. Au mois de mars 1974, l’hebdomadaire Le Point révèle le contenu d’un rapport secret qui vient d’être remis au Premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, et à son ministre des Postes et Télécommunications, Jean Royer. Ce document préconise, en des termes limpides, l’abandon de la « gestion de type administratif » des PTT, et l’adoption d’un « système industriel et commercial analogue à celui des entreprises publiques ». Il suggère en outre de « séparer la gestion des Postes et celle des Télécommunications ». Enfin, il propose un aménagement des « règles de gestion » qui permettrait d’exclure les agents des services postaux du « statut général des fonctionnaires », à la fin de les rétribuer sur la base « du mérite et non plus de l’ancienneté » : cela, explique l’auteur de ce rapport, ouvrirait la possibilité de « valoriser les prises de responsabilité » et de « diversifier les modalités de recrutement et de promotion interne ».
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