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Lu sur Stop-Plutonium :
Depuis les accords "Start" de désarmement, la Russie et les USA se sont engagés chacun à "éliminer" 34 tonnes de plutonium de leurs stocks nucléaires militaires, dans un programme mené parallèlement.
Pour cela, ces pays disposaient de plusieurs solutions, la moins mauvaise, aux yeux de Greenpeace, consistant à "immobiliser" le plutonium en le noyant dans les déchets de haute activité (très radioactifs pour des millénaires); ainsi le plutonium devient inutilisable à des fins militaires. Cette technologie est au point et est la moins chère. Cependant, dans son souci de développer l'industrie du plutonium aux USA et en Russie et amorcer la pompe à plutonium, Areva propose une autre solution, extrêmement dangereuse et beaucoup plus coûteuse, consistant en la fabrication de combustible Mox. Ce combustible serait fabriqué à partir d'uranium naturel neuf auquel on ajouterait environ 7% de ce plutonium militaire. Ainsi le plutonium reste en circulation et donne la possibilité à Areva de continuer de s’enrichir, mais ne solutionne en rien les risques de prolifération nucléaire. Dans cette logique, Areva propose de construire deux usines (copie de celle de Melox à Marcoule), l’une à Savanha River aux USA, l’autre en Russie (financée par les deniers publics du G8).
Ce programme rencontre de nombreuses difficultés, en particulier de financement en Russie, mais également aux USA, où certains sénateurs voient d’un mauvais oeil le maintien à flot de l’industrie du plutonium française moribonde. Dans le cadre du processus d’autorisation pour la construction de l’usine de fabrication de Mox aux USA, l’autorité de sûreté américaine, le NRC (National Regulatory, commission) a demandé que soit d’abord réalisé un test avec quatre assemblages de combustibles Mox (LTA’s, Lead Test Assemblies) selon le procédé de fabrication français. Ainsi, 150 kilogrammes de plutonium de qualité militaire, actuellement stockés à Los Alamos au Nouveau Mexique, seront transportés vers la France, où ils seront mélangés avec de l’uranium dans l’usine de Cadarache (Bouche du Rhône). Ensuite, ces assemblages seront retournés vers les USA six mois plus tard. Ces assemblages tests seront ensuite “brûlés” dans des réacteurs nucléaires américains afin de vérifier leur comportement. Greenpeace condamne fermement ce procédé qui fera courir d’important risques de sûreté (chute ou incendie des containers, naufrage du bateau, accident des camions, etc.) et de sécurité (risques terroristes et de prolifération). Cette utilisation du plutonium dans le Mox ne résout rien. De plus, la gestion de ce combustible usé posera d’énormes problèmes (actuellement personne ne connaît de bonne solution pour l’avenir de ce type de déchet hautement radioactif).
Brochure: Non à l'industrie du plunium (PDF)
Autorisation légale américaine de ce transport de plutonium (PDF)
Commentaires :
10 |
blogs-m@yahoo.comThe blog is very useful.
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à 11:39