L'En Dehors

Bonjour,

J’ai connu de Gaulle, 68, et les autres présidences jusqu’au nain qui prétend gouverner. Hélas !
Les années passent, on manifeste, on pétitionne, on fait grève, les discours changent pour ne rien changer, on cherche de nouvelles relations sociales alors que nous n’en n’avons jamais vraiment eu, on parle beaucoup d’écologie - pour se donner bonne conscience on ‘’trie nos déchets’’ - mais ne nous y trompons pas, tout le monde s’en fout.
Parfois, il m’arrive encore d’y croire lorsqu’on me dit « Mais Monsieur, nous nous indignons ! »
Ah ! Voila un noble vieillard pensai-je, en le voyant pour la première fois sur le petit écran. On a envie de le serrer fraternellement dans ses bras, de se féliciter qu’il y en a au moins un qui réagisse ; et je tendais l’oreille. Mais encore hélas ! En l’écoutant parler d’un avenir plus prometteur qu’offriront les valeurs de certaines personnes de gauche, de la gauche en général, le charme s’est évanoui. Souffrait-il de la maladie d’Alzheimer ?

Aujourd’hui les regards se tournent vers les Etats-Unis, vers ces pauvres américains qui n’ont plus les moyens de se nourrir, bien que, je les trouve pour ma part encore trop gras.
A l’occasion d’un reportage sur le mouvement Occupy Wall Street, j’écoutais les commentaires d’un professeur d’économie, si je me souviens bien, qui se trouvais sur place, prenant partie pour ces pauvres gens inquiets pour leur avenir, l’avenir de leurs enfants, et, de ne plus pouvoir changer de voiture tout les trois ans !
J’ai bien peur mes amis, qu’à première vue, mon pessimisme ne soit en fait que lucidité.
« Tout changer, pour ne rien changer »

Vous connûtes De Gaulle (moi aussi) et alors ?
Vous écoutâtes un professeur d’économie, et alors ?
Vous fûtes pessimiste, et alors ?
Vous appelâtes cela de la lucidité
J’appelle cela du cynisme complaisant.
Qu’il est bon de ne plus croire en rien en regardant la populace s’agiter.

Bonjour Didier 56,

« Je crois que ce qui assombrit à ce point le réformateur, ce n’est pas sa sympathie pour ses semblables en détresse, mais, fut-il le très saint fils de Dieu, c’est son mal personnel. Qu’il en guérisse, que le printemps vienne à lui, que le matin se lève sur sa couche, et il plantera là ses généreux compagnon sans plus de cérémonies »
J’ai connu l’auteur de ces lignes il y à quelques années, ici, sur l’En Dehors ; quel est votre mal personnel ?
J’exprimais mon opinion, calmement, en toute sincérité, et qu’un anarchiste – si vous l’êtes, considère que je suis cynique et complaisant, soit ! Mais le cynisme n’est-il pas de ‘’bousculer’’ les principes moraux et les conventions sociales, en quelque sorte être… anarchiste ?
Je suis un individualiste avant tout. Je constate que « la populace s’agite » , ce n’est pas la première fois. Mais qu’est-ce qui la dérange ? L’état de notre planète ou l’état de son portefeuille ?
Honnêtement ! ils aiment l’argent, et ne semble pas vouloir que cela change, sinon d’en avoir un peu plus.

Vous constaterez, mon cher Didier 56, que je peux aussi être désagréable.