Lu sur
Charles Fourier : "Même si on peut trouver des traces libertaires dans toutes les époques
et dans tous les lieux, l’anarchisme à l’époque de Charles Fourier
(1772-1837)
[1]
n’en est qu’à ses balbutiements, un peu chez les plus radicaux des
révolutionnaires en France (Enragés et autres sans culottes libertaires
chers à Daniel Guérin et à Kropotkine), beaucoup plus au Royaume Uni
dans le microcosme formé par William Godwin (1756-1836), sa compagne
Mary Wollstonecraft (1759-1797), leur fille Mary (bientôt) Shelley
(1797-1851) et Percy Bysshe Shelley (1792-1822) lui-même, voire leur ami
George Gordon Byron (1788-1824)... William Godwin, considéré par Michel
Onfray comme « proto-anarchiste », est au moins sur un plan, proche de
Fourier. Quand il écrit en 1798 que « l’état le plus désirable pour
l’homme est celui dans lequel il a accès à toutes ces sources de plaisir
et où il est en possession du bonheur le plus varié et le plus
continu »
[2]
on peut peut-être entrevoir une forme de justification de la
« papillonne ». Ses considérations sur l’enfant, l’éducation, sur
l’auto-organisation des microsociétés (les « paroisses ») sont d’autres
thématiques au traitement parfois proche. Mais à ma connaissance rien
n’indique de liens directs ou indirects entre Fourier et Godwin, ne ce
serait-ce qu’au niveau des lectures.
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