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Il était accusé par la population de la province de Collao-Ilava (55 000 habitants), en majorité pauvre et d’origine aymara de mauvaise gestion et de disparition des 2,3 millions de dollars qu’il avait recu en janvier 2002 lors de sa prise de fonction. Depuis le 2 avril, la population s’etait mise en greve et bloquait les routes, exigeant sa demission. Depuis cette date, Robles etait cache dans la province. Le 26 avril, il s’est rendu dans sa ville pour assister a un conseil municipal ou devait etre debattu sa destitution. Les 80 policiers furent rapidement debordes par 3 000 manifestants qui capturerent le maire et quatre de ses conseillers. Ils fut insulté (traité de voleur, de corrompu) battu, trainé sur la place du village ou il fut suspendu au fronton de la mairie. Au micro qui lui fut tendu, il soupira ses dernieres paroles prémortem « je demande pardon a mon peuple ». Les manifestants souleverent son corps dans une sorte de rituel et le jeterent d’un pont sous les applaudissements de la foule. Ils tuerent egalement un conseiller de Robles, Arnaldo Chambilla et ses deux autres collegues, consideres comme disparus, auraient ete sequestres par des communautes indigenes qui les auraient brules vifs. Les manifestants, se rendant compte que la police avait arrete 12 suspects des crimes, prirent d’assaut le commisariat avec des cocktails molotov sous les cris de « nous tous avons tué les corrompus ». Ils reussirent a liberer les detenus. Le 27 avril, sont arrives plus de 300 policiers qui ont ete accueillis par 3000 manifestants sous les cris de « Ilave ne se rend pas ». Les policiers ont repris le controle de la ville et le gouvernement etudit la possibilite de la declarer en etat d’urgence, ce qui impliquerait l’arrivee de militaires. Mais la presence d’uniformes pourrait soulever les aymars. Ceux ci cherchent a former une republique aymara independante avec leurs freres boliviens.
A Ilave, on sent encore un climat de peur. Un groupe de procureurs arrives pour mener l’enquete a du se retirer apres avoir recu des menaces de mort.
Six communautes indigenes du nord du Perou ont pris d’assaut le 27 avril Santa Maria, la capitale du district de Cahuapanas, et ont sequestre le maire Oswaldo Peralta et deux collaborateurs. Les manifestants l’auraient attrape, attaches les pieds et les mains et emmenes dans le village de Caopan. Il aurait ete interroge sur le maniement du budget municipal de Cahuapanas. Il ya plusieurs mois que s’accumulent des plaintes contre le maire pour malversations et pour suspision de favoritisme familiale. Cette sequestration a mis le gouvernement en etat d alerte face a la possibilite que l’exemple d’Ilave soit suivi ailleurs. Le moinistre de l’Interieur adit que le gouvernement allait creer une commission de mediation mais a admit que la situation etait « incontrolable » et que Santa Maria etait toujours « prise » par les indigenes. Fab, A partir du quotidien argentin Clarin du 28 avril 2004