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L'En Dehors


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Penser par soi-même, concevoir avec d'autres

Lu sur : patlotch « Un militant doit obéir à des règles, Goethe... dès qu'un poète veut faire de la politique, il doit s'affilier à un parti et alors, en tant que poète il est perdu... il lui faut dire adieu à sa liberté d'esprit, à l'impartialité de son coup d'oeil et tirer au contraire, jusqu'à ses oreilles, la cagoule de l'étroitesse d'esprit et de l'aveugle haine... Philippe SOUPAULT

Sur le plan intellectuel et politique, il en va de la possibilité de pouvoir penser par soi-même, en élaborant et maîtrisant ses propres critères et repères, sans affiliation à un système clos ni à une maîtresse-pensée, qui fabriquent de l'auto-castration mentale et de l'expulsion de ce qui dé-range les habitudes et les dogmes dans leurs noyaux durs idéologiques (Edgar MORIN, in La méthode IV, Les idées).

Il faut cesser de s'identifier à des idées qui ne sont pas les siennes propres. Avant toute appropriation et plus encore toute diffusion militante, il faut les comprendre, les digérer, les passer au crible de sa critique, les reformuler et les vérifier pour soi. Il est terrifiant de constater à quel degré de bêtise et de haine aboutissent des intellectuels de profession, qui se font historiens, commentateurs ou enseignants de systèmes élaborés par d'autres, en et pour d'autres temps, sans même les articuler au nôtre, ni à aucune pratique politique conséquente ou vérifiée par quelque résultat, si ce n'est la reproduction des mêmes séparations. Cela va jusqu'à transformer en gourous des penseurs qui sont justement grands d'avoir été libres penseurs : Spinoza, Machiavel, Marx, Nietzsche, Deleuze... Ces comportements intellectuels aliénés/aliénants, qui s'apparentent à de la croyance sous les habits de la raison et de l'exquise politesse entre "chers" et "chères", n'ont rien à envier aux attitudes de manipulés/manipulateurs des militants de partis. Leur vulgarité s'enrobe dans les soi-e-s. 

Ne nous y trompons pas : dès qu'un corpus d'idées se clôt en système, où tout fait bloc à prendre ou à laisser, dès qu'il s'impose en modèle au réel, il se structure en idéologie et se diffuse en langue déjà morte, empêchant les gens de penser par eux-mêmes et d'agir pour eux-mêmes. Voir Michel TOZZI, Penser par soi-même

Vous avez dit tendances... sympathisants... 

La même logique s'applique au demeurant au sein du groupe (tendances, 'bons camarades', réseaux internes mafieux...) plus encore qu'envers ceux qui n'en sont pas, puisque l'objectif est de les séduire, de les convaincre, de les faire adhérer, aux idées ou au groupe, et cela structure alors une identité et définit une posture fermée, avant-gardiste, "pédagogique", indisponible à l'émancipation réciproque. Le '’sympathisant’' n'est plus alors que le Spectateur dont on flatte la participation... électorale.

Or, cette subversion [de la politique institutionnelle] se heurte à une résistance mentale de taille, y compris chez les plus convaincus parmi lesquels l'auteur de ces lignes a la faiblesse de se compter : il nous faut abandonner toute idée d'unité préalable aux processus en cours.

LA société, LE peuple, L'Etat, LE prolétariat international, LA révolution, LE dépassement du capitalisme, LA démocratie : autant de notions unifiantes et globalisantes qui ont perdu toute capacité à élucider le réel ou à lui fournir une conscience. Nous avons vu comment la crise de l'Etat et de la souveraineté réduisait la recherche de "l'un" (société, nation, civilisation, République...) à la stigmatisation de "l'autre" (exclus, aliens, barbares, terroristes...). Sans aller jusque ces extrêmes, la pensée institutionnalisée et étatisée de la politique tend toujours à ramener la multiplicité à l'unité d'un combat, d'une situation objective transversale, d'une identité partagée... Le thème de la complexité est pourtant à l'ordre du jour de moult réflexions philosophiques et sociologiques depuis plus de vingt ans... Alain BERTHO, L'Etat de guerre, 2003

La sortie des partis politiques de militants et responsables ayant souffert de ces pratiques ne les a pas toujours vaccinés d'y retomber à la première convergence venue, y compris quand elle se présente sous les hospices d'un réseau des réseaux, d'un collectif des collectifs.

Avec l'idée de convergence, de recherche d'unité unaire, de "tous Un" et non de "tous uns" (La Boétie) on prend toujours le risque de remettre le ver dans le fruit (Miguel BENASAYAG Architecture des souhaits, incertitudes des actes…). On rêve de fonctionner en "réseau des réseaux", mais trop souvent, on est encore ligoté par ses propres certitudes structurées en totalité imperméable : faute d'un concept adéquat, l'idée qu'on se fait du commun flotte alors entre le dénominateur commun consensuel et l'envie de faire partager son tout aux autres. Voilà qui plombe a priori l'élaboration d'un projet et la pensée de l'organisation collective, leur conception stratégique. »

jean paul chabard patlotch
Ecrit par Mirobir, à 15:19 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Anonyme
12-02-05
à 18:30

<< Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins que je pense, ou que ça pense en moi. Il m’importe à présent de comprendre comment naissent les pensées qui m’animent et quelle en est la portée.>> ‘’ Silence ‘’. <> intérieur.
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  Anonyme
12-02-05
à 19:44

Re:

<< À la lumière de cet exercice que j’ai appliqué à mes opinions, je me suis rendu compte que celles-ci relevaient souvent du lieu commun éculé que j’entretiens par démagogie, pour ne pas déplaire. Ça m’est tellement plus facile de dire comme tout le monde… , d’être gentil. >> Oui mais, est-ce penser, pensées ou pensées du ‘’ silence intérieur ‘’ ?

<< En d’autres termes, mon aversion instinctive pour la musique techno est complètement normale. >> ( Michael William )
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  Anonyme
13-02-05
à 02:01

Re: Re:

Tu es sur quelle fréquence là !?
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  Anonyme
13-02-05
à 12:01

La même que toi. Mais tu l’ignores… Y’a pas de technologie pour mesurer cette fréquence.
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