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Pédophilie au féminin : le tabou
Lu sur l'autre sexe : "Egalité des salaires à postes égaux, parité politique, harmonieuse répartition des tâches ménagères au sein du couple sont des rengaines connues (et nécessaires) du discours féministe. Un sujet qu’il aborde moins facilement est celui de la pédophilie et on comprend pourquoi : il serait pour le moins douteux (et quoi qu’il en soit répréhensible) de réclamer, au nom de la parité, un libre accès des femmes comme les hommes aux pratiques pédophiles. Mais ça n’enlève rien au fait que contrairement à une idée reçue, les pratiques pédophiles ne sont pas l’apanage des hommes. Et dans un monde toujours asservi à la supercherie selon laquelle une femme ne pourrait pas s’épanouir sans procréer, bref dans un monde où l’on considère les femmes avant tout comme des mamans, la pédophilie féminine est un tabou pour le moins costaud. Le documentariste Jean-Pierre Igoux a pourtant décidé de s’y attaquer dans le film « Pédophilie au féminin : le tabou », qu’il présente ainsi dans son communiqué de presse :

 

« La pédocriminalité a récemment conquis l’espace médiatique, mais ce crime est encore tabou quand il est commis par une femme. Notre société refuse l’idée que la sexualité féminine puisse être violente, dominatrice et qu’elle puisse être active. Dans sa vision toute masculine, la femme est une icône : celle qui donne la vie, protège son enfant et l’élève dans la douceur. Elle est l’épouse, la compagne ou la maîtresse aimante. Dans l’horreur, la violence sexuelle, elle ne peut être l’égale de l’homme, sous prétexte de faire exploser l’ordre sociétal. »

 

Il va encore plus loin en posant courageusement l’hypothèse selon laquelle ce tabou traduit une forme de négation de la sexualité féminine, bref en insufflant une dose de féminisme dans sa démarche :

 

« Occulter cette transgression sexuelle, c’est contester, peut-être inconsciemment mais, par définition, toute sexualité féminine. Les femmes pédophiles reproduisent, en tout point, le schéma de leurs homologues masculins. En grande majorité, elles se cachent dans le milieu familial ou le cercle des proches. S’il y a peu de prédatrice c’est que souvent leur métier leur donne accès à l’enfant. Les agressions sexuelles commises sur des mineurs sont considérées comme les crimes les plus horribles, mais lorsque l’acte est perpétré par une femme, par une mère, on touche à l’impensable, à l’irreprésentable, à l’indicible. »

 

Sur un tel postulat, son analyse de la façon dont réagissent les victimes d’actes de pédophilie féminine n’étonnera personne :

« Les victimes doivent mener un véritable combat pour être entendues, sinon, crues, et subissent une autre forme de violence – leur parole est étouffée, leur souffrance ignorée, leurs droits sont bafoués. Alors, souvent, elles finissent par renoncer et se taisent définitivement, enfouissant à jamais leur honte, leur traumatisme. Lorsque la victime est un garçon, l’incrédulité peut se transformer en indifférence : s’il y a érection, donc plaisir, la transgression passerait presque pour une initiation ! »

Voir le film :

Pédophilie au féminin : le tabou

partie 1

partie 2

partie 3

partie 4

partie 5

partie 6

Ecrit par libertad, à 18:54 dans la rubrique "Le privé est politique".



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