Paroles sans gage
--> Ils nous volent les lettres de vie : Salauds !
Dans un monde arrivé en bout de course, on peut résolument se questionner. Le langage est devenu par les bouches asservies aux pouvoirs de domination unilatérales, bouches cousues de mensonges qui emploient les mots à des fins d’arrivisme et de manipulation, une espèce nuisible de « lent gage ».
Le langage, nos mots, ceux qui voulaient tous dire « vivant » et qui signifiaient notre verbe « sincère », ceux qui décrivaient sans détour, simplement, notre quotidien, que sont-ils devenus ?
Ces mots qui racontaient nos histoires, ces mots par les quels nous exprimions nos besoins, formulions nos envies, tous ces mots utiles, nécessaires, parlant aussi amour et amitié, pitié, sentiments… Ces mots depuis longtemps sont traînés dans la boue, triturés, torturés, laminés, vidés, par les pouvoirs officiels, politiques, étatiques, financiers, boursicotiers, médiatiques. Et la justice est devenue la justice des maîtres. Telles est la normalité moderne amorale… Anormale ? Insensée.
Les mots sont-ils « suspects » ? On les retourne contre eux et, partant, contre nous-même. Quelle révolte possible lorsque les mots deviennent la possession de ceux qui nous tiennent par la gorge ?
Il s'agit de reprendre possession de sa capacité à dire. C’est à nous !...
Essayer de redire vrai, malgré les bosses. La langue est cassée, en morceau. Qu’importe les maladresses quand on est abimé.
Remettre le verbe en bouche, comme lorsqu'il est apparu ? Ils se disent par eux même avec la chaire de leur verbe. Qu’ils hésitent, empruntent milles détours. Qu'ils se remontent comme un flot souterrain de douleurs, à l'asseau de ces armes meurtrières afin de faire plier la bêtise, l’hypocrisie… La leur.
Pour le moment on avale, ça ne veut plus rien dire, on n'y arrive pas. Mais, demain ? déjà on en parle...
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provisoire
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... et remettre le verbe en bouche...
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à 22:48