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La reine des buses frappe
encore
Courtoisement, afin
d’enrichir son petit cahier clos d’un ruban rose, à Laurence nous suggérerons
que la vieillesse est aussi une maladie dont on finit par guérir, et plus
radicalement que de la jeunesse.
La seule affection dont on
ne se remet pas, c’est de cet entre deux âges où se trouve la
présidente-potiche du Medef, quand la bêtise arrogante et sûre d’elle-même de
la maturité intoxique tout le jugement, surtout quand on en possède
intrinsèquement très peu.
Demandez-donc à Villepin ce
qu’il en pense, il confirmera.
Même en lui faisant
confiance les yeux fermés, si on suit bien la dialectique borlesque, ça fait
tout de même 73% d’embauches, soit environ les trois-quarts, qui se seraient
concrétisées de toute façon, CNE ou pas, et très probablement à meilleur compte
pour l’embauché.
Bilan du bidule : 27%
de salariés bien obligés d’être satisfaits, 100% de patrons tout à fait ravis
et le Jean-Louis comme toujours hyper-content de soi.
Y a pas d’quoi.
Heureusement pour nous, le
Premier ministre semble se préoccuper d’une crise que quelqu’un aurait créée
dans le pays. Quelqu’un, mais qui ?
Le 6 avril, à l’occasion de
sa conférence de presse mensuelle, le même D.G. de V. a désigné comme priorité
immédiate de son gouvernement « l’apaisement » afin de
« retrouver la sérénité et l’unité du pays ».
La réalisation de ce vœu émouvant
sera très simple : mettre la main sur celui qui a plongé le pays dans la
crise et obtenir de lui l’abrogation du CPE.
Mais, bon sang, de qui
s’agit-il ?
Sans doute parce qu’il
représente une sorte de portrait-robot de l’Italien moyen tel qu’il se conçoit
lui-même, ainsi que l’interprétait naguère un Alberto Sordi : sans
qualités particulières, mais convaincu qu’avec du culot et une moralité
élastique -à la messe le matin et au bordel le soir- on peut tout obtenir,
l’or, la gloire, l’autorité, les plus belles femmes.
Quant à l’Italienne moyenne,
l’opulence, la puissance et le goût du personnage pour le bel canto lui font
oublier qu’il ressemble trait pour trait à son cordonnier, dans le lit duquel
elle n’a jamais rêvé de tomber.
L’un dans l’autre, Il
Cavaliere, c’est l’Italien idéal dans lequel chacun-chacune trouve à se
sublimer.
Maintenant, réfléchissons un
peu : à qui pourrait bien ressembler un Berlusconi français (je vous
aide : ce n’est ni François Hollande, ni Bernard Tapie) ?
C’est le même que Chirac
avec vingt piges de moins, c’est dire si nous n’avons pas fini de régler des
additions salées avant de nous réveiller avec la gueule de bois.