Lu sur ContreInfo : "Dave Lindoff vit à la campagne, non loin de Philadelphie. Chaque année il se faisait une joie simple de voir ses quelques arpents de terrain couverts de fleurs, bruissants d’insectes. Cette année, rien. Nada. Pas une abeille. Seulement ce sentiment étrange et effrayant que quelque chose de grave est en train de se produire.
Ayant passé son enfance dans le Connecticut il se rappelle combien il était fréquent alors de se faire piquer par les abeilles - au moins une fois par semaine, se souvient-il, en se promenant pieds nus dans la campagne.
Journaliste, Lindoff cultive à ses heures avec fierté le petit bout de terrain qui lui appartient, ou poussent les pissenlits qui font habituellement le régal des butineuses, et le bonheur de leur propriétaire.
Mais aujourd’hui, il peut flaner sur son pré toute la journée nu-pieds sans rien avoir à craindre. Il n’y a plus d’abeilles.
Lindoff raconte comment il a récemment fait une promenade de trois kilomètres dans le voisinage, couvert lui aussi de pissenlits, sans y voir une seule abeille. Pas une seule.
Et c’est particulièrement remarquable, insiste-t-il car à cette période des premiers beaux jours, les abeilles sont normalement en plein travail, reconstituant leurs réserves après l’hiver, juste avant la période de la ponte.
Ce ne sont pas seulement les pissenlits qui sont désertés de leurs vols bourdonnants. Derrière sa maison, sur un cerisier sauvage en fleur qui devrait en cette saison être couvert d’insectes butinants, il n’y a pas non plus un seul insecte.
Et Lindoff s’inquiète, rappelant que la moitié des plantes dépendent de la pollisation des abeilles ou des insectes.
« j’ai un sombre pressentiment », avoue-t-il. « Lorsque quelque chose d’aussi essentiel que les abeilles disparait aussi soudainement, vous savez que vous avez un sérieux problème ».
à 14:14