L'En Dehors

Chacune de ces mesures entraînent une réaction corporatiste de chaque catégorie concernée. Pourtant de plus en plus de gens savent que ces « réformes » sont un tout cohérent et qu'il s'agit de s'y opposer ensemble.

• Au-delà des grèves catégorielles se profile un mouvement social contre les mesures du patronat et du gouvernement. Ces mesures sont prises dans le cadre de la restructuration capitaliste en cours (la « mondialisation »). Chacun est désormais dans l'obligation de négocier seul face au patron son « parcours de carrière », les modalités de la vente de sa propre force de travail. Syndicats et patronat ont déjà programmé la fin des CDI et des conventions collectives.

Dans ce cadre, les réformes imposées par le gouvernement visent à casser les « bastions » où les corporations détiennent encore un rapport de force : supprimer le droit de grève dans les secteurs-clefs que sont les transports et l'énergie ; dégraisser le personnel de la fonction publique pour pouvoir embaucher hors-statut. Il s'agit aussi de précariser encore plus l'ensemble de la force de travail pour l'obliger à se soumettre aux nouvelles conditions de l'exploitation.

• La grève n'est pas une arme dont peuvent user efficacement tous les prolétaires Est-ce qu'encore une fois les cheminots, postiers, gaziers, vont se retrouver en première ligne ? Nous refusons de vivre ce mouvement par procuration.

La grève est une arme efficace pour ces bastions ouvriers, elle a de réelles conséquences économiques. Mais pour beaucoup, ce mode d'action n'est pas envisageable : nous ne travaillons pas nécessairement dans un « secteur-clef » ; nous alternons souvent périodes de chômage, d'intérim ou de contrats temporaires qui nous laissent isolés dans la contestation.

Nous ne sommes pas désarmés pour autant. Depuis des années, pour se défendre, actions coups de poing, occupations et piquets illégaux sont nécessaires : le blocage de la circulation des marchandises, de l'énergie, de l'information et de la force de travail est un moyen efficace pour perturber l'économie.

• Appel à la création de piquets volants À ceux qui savent que leur situation sous le capitalisme ne peut aller qu'en s'empirant,

Aux profs grévistes, aux assemblées lycéennes et étudiantes, aux chômeurs, aux retraités, aux travailleurs précaires qui n'attendent plus rien, aux RMIstes qui ont besoin de tout…

À tous ! À tous ! À tous ! À tous ! À tous !

Pour bloquer là où cela perturbe le plus, paralysons les voies de circulation et la production, coupons les circuits de flux d'informations, participons aux actions des grévistes, renforçons les occupations des points stratégiques ! Organisons-nous, coordonnons-nous quand nous en avons l'occasion, pour agir selon nos possibilités.

Prochaine assemblée des piquets, vendredi 16 à 19h au CICP (21ter RUE voltaire/ metro rue des boulets L9), textes à retrouver sur http://lepiquetfinal.over-blog.com/