« Nous sommes restés terrés à la campagne ou bien nous sommes partis loin du béton des villes.
Nous avons refusé d’être esclaves d’un boss..., mais nous sommes restés serviles car intégrés à ce système que l’on ne peut fuir.
Nous avons cherché un bout de terre, parce que nous n’étions pas (tous) nés avec. Toutes les terres sont sous le régime de la Propriété Privée. Il en est qu’elle délaisse et que le temps valorise pour la spéculation, d’autres qu’elle loue, d’autres qu’elle vend.
Nous avons signé de moches baux qui nous engagent à payer régulièrement cette terre que nous nourrissons et qui nous nourrit.
Nous avons dépensé notre sueur et économisé pour payer un lopin. Il
nous a fallu garantir et emprunter, et il nous faut désormais
rembourser pour bonifier l’action Crédit Agricole. Nous sommes devenus
propriétaires de quelques ares difficilement lâchés par ceux qui ne les
comptent plus, nous sommes intégrés à la Propriété en restant propriété
de l’Argent et de ceux qu’il engraisse.
Extrait du Bulletin de contre-info en Cévennes n°10
Brochure A6 8 pages
Texte lisible ici ; On nous appelle « les paysans »