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« On est en train de confier l’avenir de l’humanité à des ennemis de la vie »
lu sur margranger : "Cité par la défense au procès des onze d’Avelin le 29 septembre 2005, Jean-Pierre Berland est directeur de recherche à l’INRA (institut national de recherches agronomiques), spécialiste de l’histoire de la sélection.

Que reprochez-vous aux OGM ?

Ce sont des techniques extraordinairement coûteuses, qui permettent d’accroître le marché des pesticides et des herbicides, ce qui contribue à détruire l’environnement, produit des cancers et autres maladies. Au lieu de s’interroger sur les déséquilibres qu’on a introduits dans l’écosystème, on adopte des méthodes de cowboy : cette plante ou cet animal me gène ? Hop, je balance des produits.

Comment expliquez-vous qu’on continue dans cette voie-là ?

C’est en partie à cause d’un mensonge sémantique, un détournement du vocabulaire. Car un "organisme génétiquement modifié", ça ne veut rien dire ! Tous les êtres vivants sont des OGM, c’est même leur caractéristique essentielle ! Ce terme a été choisi par les multinationales, très inquiètes du terme employé par les scientifiques au départ : en 1973, le premier brevet déposé sur une manipulation génétique s’appelait "brevet sur une chimère fonctionnelle". Seulement, une chimère, c’est pas très appétissant. Donc les scientifiques ont accepté de sacrifier la précision du vocabulaire à un terme mensonger, mais qui laisse croire que nous sommes dans la stricte continuité de ce que l’humanité a fait depuis 10 000 ans. Or s’il est vrai que ce sont les paysans, les éleveurs, qui ont sélectionné les espèces au cours des siècles, cette humanité là est aujourd’hui remplacée par cinq multinationales qui fabriquent les agrotoxiques.

Alors comment devrions-nous les appeler ?

Ce sont des clones chimériques brevetés. Et ce mot de "breveté" est le point central : le brevet permet d’interdire à l’agriculteur de semer le grain récolté. On est face à un véritable hold-up sur le vivant. Le brevet permet de lutter contre cette injustice profonde de la nature vis-à-vis du profit : car le grand scandale dans notre société, c’est que les êtres vivants se reproduisent et se multiplient gratuitement. C’est l’horreur absolue ! On voit d’ailleurs, avec la technification de la reproduction humaine, qu’il s’agit de transformer en un acte marchand ce qui était un acte plutôt agréable... Pour couronner le tout, la technique reine de la transgénèse permet de fabriquer des plantes dont la descendance est stérile. C’est ce qu’on appelle la technique "terminator", brevetée en 98 par la recherche publique américaine. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ce sont des firmes privées qui bénéficient de la recherche publique... On est en train de confier le vivant à des gens qui fabriquent des herbicides, des pesticides, des gamétocides... On est dans une logique mortifère. On est en train de confier l’avenir biologique de l’humanité à des ennemis de la vie. Et c’est ça qui est inquiétant.

Martin
Jean-Pierre Berland a coordonné « La guerre au vivant » de Jean-Louis Durand, Mickael Hansen et Paul Lannoye chez Agone, et participé à un ouvrage collectif, « Défaire le développement, refaire le monde » publié en 2003 aux éditions l’Aventurine.
Ecrit par patrick83, à 08:44 dans la rubrique "Ecologie".



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