OGM : le Burkina Faso se lance dans la culture massive du coton transgénique Monsanto
Avant même l'existence des OGM et concernant l'utilisation de pesticides, il faut savoir que depuis plus d'un demi siècle et sous pretexte de" plus grand rendement", la plupart des semences cultivées à grande échelle ont été fragilisées par différentes modifications et croisements ayant crés une dépendance des agriculteurs envers les produits issus de l'industrie pétro-chimique.. en effet les variétés anciennes de blés et autres plantes n'ayant pas subi de transformation en laboratoire ont une capacité de résistance bien plus grande face aux attaques de certains parasites et maladies.
Ces industriels de l'agro-buisness ont ainsi crée des problémes pour y apporter leurs solutions qui à leurs tours ont crées de nouveaux problémes leurs permettant aujourd'hui de vendre les OGM comme nouvelle solution, mais qui à leur tour créeront une nouvelle dépendance totale des populations et des dégats environnementaux irréversibles et d'une toute nouvelle ampleur.. mais c'est peut être à ce moment la que de toutes nouvelles structures de pouvoir hiérarchiques et politiques interviendront pour récupérer la mise dans un monde en proie au chaos social et écologique global..
tolkien
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Malika
OGM : le Burkina Faso se lance
dans la culture massive du coton transgénique Monsanto
En 2008, le Burkina Faso a ensemencé 8500 hectares
de coton transgénique. Cette année et l’année prochaine, ce seront 118 000
hectares qui seront concernés. Objectifs : augmenter la productivité, les
revenus des paysans, et réduire l’utilisation des pesticides. Un choix national
qui ne plait pas à tout le monde.
En Afrique subsaharienne, Monsanto a trouvé un bon
client : le Burkina Faso, qui devient le deuxième pays de cette partie du
continent à se lancer dans la production de coton génétiquement modifié, après
l’Afrique du Sud. Les expérimentations ont été suivies par l’Institut de
l’environnement et de recherches agricoles (Inera), qui a collaboré avec la
firme américaine, et la variété Bollgard II a été retenue.
Selon les défenseurs du coton Bt, trois avantages
justifient ce choix : une augmentation de 30 % des rendements, une hausse des
revenus des agriculteurs, et une utilisation réduite des traitements chimiques.
Cet OGM est en effet conçu pour résister aux parasites, ce qui fait dire à
Georges Yaméogo, un responsable de Sofitex (société des fibres et textiles), que
« les paysans feront des économies sur les pesticides ». Et d’ajouter : « La
bonne santé des producteurs sera préservée par une utilisation moindre des
insecticides ».
Une opinion partagée par le professeur et ancien
ministre de l’Agriculture Allassane Séré, également responsable d’une
association favorable aux OGM, Burkina Biotech : « Personne ne s’est inquiété
jusqu’à présent des dégâts causés par les pesticides pour le traitement du coton
conventionnel. Les eaux sont polluées, des poissons meurent, les insectes sont
tués ».
Des arguments peu convaincants pour les
ONG
Les organisations non gouvernementales ne sont en
revanche pas de cet avis. Pour elles, le coton Bt n’a jamais aidé les petits
producteurs et sa culture présentent des risques pour l’environnement. « Aucune
expertise indépendante ne nous a montré l’innocuité de cette technologie ni de
cette variété », selon l’écologiste Yacouba Touré, membre du Réseau des acteurs
verts de l’Afrique de l’Ouest.
Pour le généticien Jean Didier Zongo, qui s’exprime
au nom de la Coalition de veille face aux OGM, l’argument du rendement ne tient
pas. Selon lui, les résultats ont été « obtenus en station » et « donneront
autre chose chez les paysans ». Le scientifique redoute également que la
biotechnologie finisse par être inaccessible aux producteurs car « elle est
vendue par Monsanto qui pourra renchérir les coûts ».
Yann Cohignac