L'En Dehors

Suite à la dégradation des conditions sociales des élèves que nous avons en charge et parallèlement à la baisse constante des moyens accordés à nos établissements, le Collectif Plan d'Urgence, constitué par des personnels de l'Education, a occupé le Collège Henri Barnier le jeudi 15.04.04 et le Collège Auguste Renoir le jeudi 6.05.04.

Le Collectif est soutenu par les syndicats CGT Educ'Action - CNT - Sud - SNES - Emancipation.

Nous avons prévu l'occupation d'un collège par semaine et d'ores et déjà celle d'un établissement classé ZEP mardi 11.05.04 au soir.

Face au silence et au mépris de nos hiérarchies, nous sommes déterminés à nous faire entendre par tous les moyens que nous nous donnerons.

CR de l'occupation de Renoir

Rendez vous avait été donné devant le portail des deux collèges à 18 h : une cinquantaine de personnes présentes (pas mal quand même !) pas un journaleux à cause de l'OM New-Castle ! Finalement, le choix s'est porté sur Renoir : on a bien mangé bien bu avant et pendant l'AG, pour ceux qui auraient peu de s'ennuyer lors des prochaines... Petite surprise de la part des deux principales qui étaient resteés d'abord étonnament discrètes : elles ont changé le code de la grille d'entrée pour nous coincer à l'intérieur. Je passe sur les détails de la libération mais tout ça a un peu perturbé l'AG qui avait bien commencé autour de l'ODJ suivant :
 rappel de la situation des bahuts présents
 semaine prochaine
 médias
 point infos KO Cannes + collectif anti homophobie

Bahuts présents : Rostand Renoir évidemment, Barnier, Diderot, école primaire Arenc Bachas, LP Camille Julian, Clairsoleil, des collègues d'un établissement d'Aubagne dont j'ai oublié le nom (désolée, si quelqu'un peut compléter)

Après un tour de table sur la situation nous confirmant l'absence de réponse des hiérarchies, on parle de la nécessité de continuer le principe de l'occupation hebdomadaire tournante, en essayant d'élargir le nombre des "occupants". Pour ce faire, d'ici mardi, date de la prochaine action, chaque bahut fait le tour des établissements qui lui sont les plus proches. La décision est prise de produire un texte, qui servira de base à ce que l'on vient de faire naître : "le Collectif Plan d'urgence".

Le contenu de ce texte doit insister sur les liens entre la précarité dans l'éducation nationale et la précarisation des conditions de vie des élèves, fournir des chiffres sur l'état de délabrement social des quartiers, exiger l'arrêt de la casse et proposer un plan d'urgence. On ajoutera également un appel à la présence à Cannes, à ce qui se dessine comme un festival des luttes sociales plutôt que des paillettes.

On se met d'accord sur la nécessité de faire attention à la manière dont on pose nos revendications, de manière à ce qu'elles n'alimentent pas le délire sécuritaire et pour ce faire, on décide d'adopter systématiquement une position commune vis à vis des médias, dont le contenu sera exactement celui du texte produit.

On discute aussi d'autres types d'action à mener parallèlement aux occupations : cette question n'étant pas réglée pour l'instant, on en rediscute à la prochaine AG-occupation, en insistant sur le fait que chaque proposition doit être suivie du mandatement de personnes prêtes à prendre en charge l'organisation pratique de l'action.

Un communiqué de presse est rédigé (sur la liste dès hier) et envoyé le lendemain. Le texte doit être écrit dans le week-end et proposé aux amendements d'ici dimanche soir, pour être disponible pour la prochaine occupation qui devrait être le collège Massenet mardi soir (heure de RDV à confirmer). Le RDV pour la semaine suivante est déjà fixé : Cette fois-ci Rostand le lundi soir.

A mardi, avec de quoi tenir le coup !