L'En Dehors

Lu sur Samizdat : "Le Secrétariat de Gouvernement devra attendre quelques jours de plus pour savoir si son offre économique et politique est acceptée ou refusée par la Section 22 du Syndicat National des Travailleurs de l’Education, parce qu’après plus de 14 heures de discussion les représentants des 70 mille maîtres n’ont pas pu se mettre d’accord sur la lecture de la consultation réalisée deux jours plus tôt.

Une d’elles -défendue par le dirigeant Enrique Rueda- semblait s’incliner pour le retour en cours, puisqu’une première estimation donnait une différence de presque huit mille voix pour cette position. Mais 12 000 votes pour le « Non » avaient été annulés, simplement pour ne pas avoir été émis dans les formes. La discussion a commencé dans la nuit de samedi et s’est terminée hier matin (dimanche). Rueda a dû accepter la réalisation d’une nouvelle consultation qui aura lieu entre aujourd’hui et demain, parce qu’à la fin il a été démontré qu’il y avait une apparente majorité pour le refus au retour aux classes jusqu’à ce que le gouverneur priiste Ulises Ruiz renonce.

Aujourd’hui cela fait une semaine qu’a pris fin l’ultimatum effectué par le Secrétariat de Gouvernement pour que les professeurs retournent en classes et ont été réouvertes 13 mille écoles dans l’Etat d’Oaxaca -en grève depuis cinq mois-, sur lesquelles moins de trois mille fonctionnent de manière irrégulière. L’assemblée du magistère s’est tenue dans une atmosphère de grande tension, entre accusations contre Rueda pour « trahir » le mouvement et le renforcement des barricades de l’Assemblée Populaire des Peuples d’Oaxaca (APPO), qui a de plus encerclé l’auditoire où se réunissaient les représentants des professeurs. Deux fusillades hier à l’aube ont provoqué des mobilisations des brigades de sécurité de l’APPO, bien qu’à cette occasion aucune victime n’a été enregistrée.

La veille, des inconnus ont fait feu contre la maison du peintre Francisco Toledo, qui a pris la tête d’un groupe d’intellectuels qui dénoncent les conditions d’injustice et de répression contre les organisations sociales à Oaxaca. La semaine dernière, deux assembléistes ont été assassinés quand ils montaient la garde des barricades, au total ce sont 9 personnes qui ont été assassinées durant le conflit, auxquelles il faudrait ajouter cinq professeurs qui sont morts samedi dans un accident de la route quand ils se rendaient à l’assemblée du magistère.

Mexico, D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine), 23 octobre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org