Depuis le 16 décembre 2008, et en plein pic de production du fait d'un hiver rude,
plus aucun contrôle concernant les rejets des centrales nucléaires françaises n'est effectué !!!
(madinin- artnet)
A cette date, en effet, l'Autorité de Sureté Nucléaire (l'ASN) a
suspendu ou refusé l'agrément de la TOTALITÉ des laboratoires
effectuant ces mesures dans les centrales nucléaires ! Le contrôle de
ces labos, relève l'ASN, a mis à jour de graves défaillances concernant
les mesures prise lors de rejets !
Il faut dire que ces laboratoires contrôlant les centrales gérées par
EDF sont sous la direction de... EDF ! Pas étonnant, dès lors, de voir
les mesures prises revues à la baisse !
Or, personne n'ayant pris le relai, et alors que nous sommes en
pleine période de surconsommation et de surproduction, les centrales,
qui pourtant, habituellement, dépassent les limites imposées par les
organismes de régulation, sont laissées sans aucune surveillance !
Ces mesures concernant principalement le tritium, EDF et l'état
rétorquent, se basant sur une pseudo relativité de la nocivité de cet
élément, que le dépassement n'aurait aucune conséquence, ce sur quoi
ils nous mentent !
Le tritium, qui se retrouve à la sortie des centrales sous forme gazeux
(rejets de gaz d'exploitation) ou liquide (rejets aux buses de sortie
d'eau de refroidissement), est, officiellement et commodément reconnu
comme étant non toxique. Le seuil d'alerte concernant cet élément
radioactif dont la durée de vie dépasse 12 ans a été fixé à 1 milliard
de Becquerel - Bq (alors que, pour le plutonium, par exemple, le seuil
d'alerte est de... 37 Bq). L'eau étant, par définition, plus
radiotoxique que le gaz, le seuil maximum de sortie est fixé par la CEE
à 100 Bq/litre. Mais les exploitants nucléaire, se basant sur cette non
toxicité officielle, réclament, depuis des années, le relèvement des
seuils de rejet...
Or, et depuis 1978, de nombreuses études scientifiques menées de par
le monde mettent à mal la théorie fumiste de la non toxicité de cet
élément radioactif !
En 1978, déjà, MEWISSEN et son équipe démontrent que
le tritium provoque, aussi bien sous forme liquide que gazeuse,
une multitude de lésions chromosomiques (des lésions cancéreuses), même si le tritium, dans sa forme gazeuse, est 1 000 fois moins dangereux que dans sa forme liquide. Il précise, de plus, qu'
aucun seuil minimal n'est calculable concernant la toxicité du tritium et que
même une dose infime pourrait se révéler cancérigène
! Ses travaux seront superbement ignorés ( Comparative incorporation of
tritium from triated water versus triated thymidine, uridine and
leucine - MEWISSEN DJ, FUREDI M, UGARTE A, RUST JH)
En 1999, le japonais WANG et son équipe démontrent, de leur côté, que l'eau tritiée a un
effet sur le développement du cerveau des souriceaux issus d'une mère intoxiquée
par cette eau ( Induction of apoptosis by beta irradiation from tritium
compounds in mouse embryonic brain cells - WANG B, TAKEDA H, GAO WM,
ZHOU XY, ODAKA T, OHYAMA H, YAMADA T, HAYATA I) !!!
En 2001, HAMBY et PALMER puis en 2003, RICHARDSON et DUNFORD confirmeront ces tests...
En 2005, enfin, l'indien BHATIA ira même plus loin en démontrant que l'
effet IMPORTANT limitant le développement du cerveau
existe aussi lors de l'intoxication d'un souriceau APRÈS NAISSANCE !!!
( Radiation risk: technological perspective and public perception of
tritium toxicity in the environment - BHATIA AL)
Voici donc ce que nous offrent, en connaissance de cause, EDF et l'état !
Cancers
des voies digestives ou aériennes (touchées directement par le tritium
liquide ou gazeux), malformations prénatales pour les femmes enceintes,
retards importants de développement cérébral pour nos enfants... Et
encore, tous les effets bénéfiques de ce composant radioactif relâché
volontairement n'ont pas été découverts à ce jour, vous pouvez le
parier !
Et que se passe-t'il lorsque EDF dépasse allègrement les limites déjà
trop laxistes imposées lors du rejet de ce poison et que ça se voit ?
Et bien on le libère de tout contrôle !!! Ainsi, l'empoisonnement
deviens invisible !
Non, finalement, en France, on a pas de pétrole, mais on a des cancers !
à 19:19