Novlangue : Vers une réglementation des OGM certififés "sans OGM" par le haut conseil sur les OGM
Novlangue : Vers une réglementation des OGM désormais certififés "sans OGM", par le haut conseil sur les OGM..
en gros lorsque vous mangerez des OGM, l'emballage vous suggérera que vous mangez BIO à 99,99 % tout en vous ordonnant d'oublier le petit pourcentage restant.. en effet quand ont aime manger des OGM ont compte pas !
ce qui est génial avec les pourcentages c'est que nos chers dirigeants pourront négocier leurs taux avec ceux qui plus tard se feront les ardents défenseurs d' une alimentation "traditionnelle" contenant des OGM à 0,1 %... jusqu'au jour bien sur ou notre pâtée d'OGM sera remplacé par une nouvelle pâtée à base de nanotechs ou même directement issu du tube digestif de nos chers laborantins qui travaillent si dures à établir le régne de la technique sur le vivant..
La messe est dite
AMEN !
satyre
Lu sur
InfOGM : Premier avis du HCB : Le « sans OGM » en voie d’être réglementé
par Anne FURET, Eric Meunier, 3 novembre 2009
Le 3 novembre, le Comité économique, éthique et social (CEES) du
Haut conseil des biotechnologies (HCB) a rendu public ses
recommandations sur la définition des filières dites « sans OGM ».
Cette recommandation vaut avis pour le HCB et il reviendra dans les
mois à venir au gouvernement d’arrêter cet étiquetage.
Très attendu, cet avis intervient conformément à l’article 2 de la
loi du 25 juin 2008 sur les OGM [1], qui prévoit que les OGM ne peuvent
être utilisés que dans le respect « des filières de productions et
commerciales ’avec’ ou ’sans OGM’ ».
Le CEES estime avoir réussi cet exercice car, comme le précise sa
présidente, Christine Noiville, « ce travail imposait d’atteindre un
compromis du fait des exigences variées, voire opposées, des différents
acteurs à l’image des consommateurs souhaitant pouvoir consommer sans
OGM et des producteurs souhaitant pouvoir produire avec OGM ».
Le CEES propose une possibilité d’étiquetage volontaire pour
valoriser l’absence de produit OGM et fournit des recommandations pour
trois types de produits alimentaires :
les produits végétaux (ex. polenta, tofu, etc.) ;
les produits issus d’animaux (viande, œufs, lait, etc.) ;
et les produits issus de l’apiculture (miel, gelée royale, propolis, etc.).
Les produits végétaux devraient être étiquetés « sans OGM » dès
lors qu’ils contiennent moins de 0,1% d’ADN transgénique (seuil de
quantification), et qu’ils sont « susceptibles d’être génétiquement
modifiés ou contenant des produits susceptibles d’être génétiquement
modifiés ». Ainsi, on ne peut pas étiqueter « carotte râpée sans OGM »
car il n’y a pas de carotte GM sur le marché européen. A l’heure
actuelle, en vertu d’une note de la DGCCRF (1) ne peuvent être
étiquetés « sans OGM » que les produits qui garantissent une présence
d’OGM inférieure au seuil de détection (0,01%). Le seuil proposé par
l’avis est donc plus élevé que le seuil très strict actuellement en
vigueur mais, selon le HCB, il correspond à « une définition
techniquement réalisable et socialement acceptable ».
Pour les produits issus d’animaux, le HCB propose une mention «
nourri sans aliments OGM », pour le bétail alimenté sur toute sa vie
avec des produits contenant moins de 0,1% d’ADN transgénique.
Cependant, le HCB recommande la mise en place d’un étiquetage
spécifique dont la formulation devra être établie par les pouvoirs
publics pour la « zone grise », entre 0,1 et 0,9% de présence d’ADN
transgénique, c’est à dire pour les animaux nourris avec des végétaux
non étiquetés OGM ni « sans OGM ». « Cette possibilité permettrait aux
opérateurs utilisant des aliments non étiquetés OGM de valoriser leurs
efforts, tant que l’Union européenne ne sera pas autonome en matière de
production de protéines pour l’alimentation animale », précise l’avis.
En effet, à l’heure actuelle, les élevages français sont fortement
dépendants des importations de soja en provenance du continent
américain, lequel est certifié « non OGM » en dessous de 0,9% de
présence d’OGM.
Mais l’avis précise deux points importants :
cet étiquetage devra être distinct de l’étiquetage « nourri sans
aliment OGM » « afin d’induire le moins de confusion possible dans
l’esprit des consommateurs » ;
et « un plan de progrès permettant d’obtenir un seuil
significativement plus bas devrait être mis en œuvre dès la mise en
place de cet étiquetage » afin que le 0,9% ne deviennent pas une norme
intangible.
A l’heure actuelle, le caractère extrêmement strict de la
réglementation (1) conduit à ce qu’aucun produit issu d’animaux ne
puisse être étiqueté « sans OGM », en dépit les efforts de certaines
filières animales.
Pour les produits issus de l’apiculture, le « sans OGM » devrait
être fondé non pas sur un seuil de présence d’ADN mais «
conventionnellement » sur une distance entre le rucher et les cultures
d’OGM. Le CEES demande donc aux pouvoirs publics de saisir le Comité
scientifique du HCB pour qu’il lui propose une telle distance.
En arrière plan de cet avis, se profile la question de la
répartition des coûts d’une production « sans OGM », et donc de la
viabilité des filières sans OGM. Ces coûts doivent reposer sur la
filière elle même ? Sur les producteurs d’OGM ? Sur l’ensemble de la
profession ?
Le HCB précise dès le début du texte qu’une analyse économique
s’impose sur cette question, et cela risque de déclencher des débats
assez houleux.
L’avis du HCB est maintenant rendu. La balle est dans le camp des
pouvoirs publics qui devront se saisir de cet avis et légiférer par
voie règlementaire sur les étiquetages proposés. Si l’on suit l’avis du
CEES, les pouvoirs publics vont donc devoir :
définir la formulation de l’étiquetage des produits animaux compris dans la zone grise de 0,1% et 0,9% ;
saisir le comité scientifique du HCB pour définir quelle distance
servira d’étalon à l’étiquetage des produits apicoles ; et organiser
une communication autour de cet étiquetage afin de le rendre
compréhensible par le grand public.
Par ailleurs, le CEES précise que les impacts d’un tel étiquetage
sur la coexistence des filières seront étudiés dans le cadre d’une
saisine du HCB que le gouvernement ne devrait pas tarder à lui
adresser, selon Christine Noiville.