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Lu sur CIP-IDF :
L’Unedic devra rembourser les allocations non perçues à des chômeurs recalculés et entrer en réparation, sous peine de 500 euros d’astreinte par jour. Il aura fallu que les procédures engagées contre 76 ASSEDIC par des recalculés contre l’amputation de leurs droits débouchent ce 15 avril sur cette première, lors d’une audience du TGI de Marseille, pour que l’inéluctable renégociation de la convention Unedic soit officiellement à l’agenda.
La CFDT admet pour sa part avoir mal joué sur les intermittents mais revendique un PARE… qui est au principe même du protocole, tandis que d’anciens responsables favorables à la majorité constatent publiquement l’absence totale de « pensée sociale autonome » de leur organisation. C’est que, victime d’un double retour de bâton, la crise de ce rouage de la réforme capitaliste est désormais patente.
Du premier retour de bâton, disons qu’il est spectaculaire sans toujours être compris : avec le PARE on a voulu imposer une violente restriction des droits collectifs pour leur substituer l’imposition d’un « contrat » individualisant. Dans ce scénario, la raison comptable se conjugue avec une « gouvernance par l’individualisation » et le contrôle qui engendre son lot d’économies monétaires, des droits à allocation en baisse dans leur montant et leur durée, et « symboliques » : l’explosion du nombre des radiations de chômeurs enjolive le paysage social tout en imposant une ambiance de culpabilité et de stigmatisation des demandeurs de revenu.
Le deuxième retour de bâton est plus discret : l’arrêt de la Cour de cassation qui a autorisé le jugement de Marseille date de novembre 1999, le cas est celui de retraités assignant une caisse et obtenant rétablissement de leurs droits antérieurs. De la retraite au régime « général » de l’assurance chômage, du RMA au protocole Unedic, homologies, résonances et contaminations sont à l’oeuvre. La victoire de Marseille va avoir des effets. Fillon, Séllières ou Jalmain entonnent la scie des « sacrifices nécessaires » et menacent les chômeurs de mille difficultés
Ce jugement peut être contredit par celui d’un autre TGI (pour l’IDF aux Palais de Justice : Paris le, Créteil le). L’Unedic a interjeté appel et l’affaire finira sans doute en cassation avant de faire jurisprudence. À moins qu’en mai, le Conseil d’État invalide le Pare ; à moins que la convergence des luttes connaisse une accélération décisive. Dans cette optique reste hors de question de se limiter à une rhétorique de « défense des avantages acquis » ou au rôle de victimes exigeant leur dû. Aucun statu quo, aucune réparation ne nous suffiront. Pas réconciliés malgré les « concertations », nous luttons contre la précarisation et pour de nouveaux droits. Chacun le sait, c’est avec tous et pour tous que cette lutte a déjà tracé et tracera encore, une nécessaire liberté.
L’interluttant no 12
Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France
14, 16 quai de la Charente, 75019 Paris
Métro Corentin Cariou, ligne 7.
Tél : 01 4034 6023
http://www.cip-idf.org/