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Le réacteur n°2 de la centrale de Fukushima Daiichi a subi une explosion d’hydrogène le 15 mars à 6h20 (heure locale), c’est la troisième explosion dans un réacteur nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi en quatre jours.
Un réservoir à la base de la cuve du réacteur n°2 a subi des dommages dont on ignore la gravité, selon les officiels japonais. Ce réservoir fait partie de la barrière entre le combustible extrêmement radioactif et l’environnement. Suite à l’explosion du réacteur n°2, un incendie de combustible nucléaire usé extrêmement radioactif se serait déclenché dans la piscine de stockage de combustible (vidée de son eau), dans le bâtiment qui abrite le réacteur n°4. Le feu a été maitrisé, avec l’aide de pompiers américains, selon le gouvernement japonais.
Le gouvernement japonais a confirmé que de la radioactivité fuyait des réacteurs accidentés. La radioactivité à Tokyo est vingt fois supérieure à la normale selon les officiels de la ville, située à 270 km de la centrale nucléaire. A la centrale accidentée, la dose de radioactivité atteint 400 mSv/h selon l’AIEA, soit une dose mortelle pour l’homme en 12 heures d’exposition. L’exploitant de la centrale en détresse, Tepco, a évacué 800 des 850 travailleurs de la centrale.
« Alors que des millions de Japonais souffrent dans leur chair du tremblement de terre et du tsunami qui ont ravagé la côte est du Japon le 11 mars dernier, et que les cœurs de trois réacteurs nucléaires incontrôlables sont entrés en fusion, provoquant des explosions et des rejets radioactifs massifs, Nicolas Sarkozy fanfaronne sur la sûreté du réacteur EPR en affirmant ce matin que "si un Boeing 747 s’écrase sur une centrale, le réacteur n’est pas touché" » déclare le réseau Sortir du nucléaire qui avait rendu public, en 2003, avec d’autres associations, un document « confidentiel défense » d’EDF, démontrant que le réacteur nucléaire EPR ne résisterait pas au crash d’un avion de ligne, pas plus qu’aucun autre réacteur nucléaire au monde.
Le Réseau Sortir du nucléaire souligne « combien il est insensé de vanter la sécurité d’un réacteur qui n’a jamais fonctionné et dont les défauts de construction sont légions. L’EPR est surtout connu pour ses retards à la livraison, des surcoûts qui se chiffrent en milliards d’euros et l’utilisation prévue d’une quantité record du combustible au plutonium qui en ferait le réacteur le plus dangereux au monde, s’il devait jamais voir le jour. Non Monsieur le Président, la nationalité d’un réacteur ne change rien à sa dangerosité structurelle. »
Évoquant l’industrie nucléaire française, le Président a déclaré "si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs !". Nicolas Sarkozy doit ignorer la dernière révélation d’EDF : 19 réacteurs français possèdent des générateurs de secours qui ne démarreraient pas en cas de besoin. À coup sûr il ignore aussi que la catastrophe nucléaire japonaise a été enclenchée par la défaillance de générateurs de secours et des injections de sécurité…
« Nicolas Sarkozy se distingue à nouveau par son cynisme et son incompétence en matière de nucléaire. Plus que jamais, il est temps de sortir du nucléaire ! » assure le réseau antinucléaire.
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Pour participer aux rassemblements antinucléaires.
Plus d’infos sur le site de Sortir du nucléaire (fédération de 875 associations)