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Le bel habit fait le bon truand
Le prince Victor-Emmanuel de Savoie, héritier virtuel du royaume d’Italie, pour qui en a visionné des images, présente bien, comme on dit : port altier, noble profil, manières onctueuses, c’est le genre de type que les portiers d’hôtel saluent bien bas et que la volaille n’interpelle jamais autrement que sur mandat d’amener.
Las ! ce parfait gentleman, que les jeunes filles considéreraient volontiers comme le papa idéal et leur maman comme un parfait époux de rêve, après qu’il a refroidi tantôt, en 1978, un jeune homme qui l’importunait en Corse*, se trouve à présent incarcéré à Potenza sous l’accusation de trafic de machines à sous, de corruption et de proxénétisme.
Raciste avéré, meurtrier, amateur de prostituées aux prestations pour lui gratuites si possible, voyou, volontiers potentiel enculeur de petites filles pourvu que l’occasion s’en présente**, voilà une bien belle crapule dont le léger vernis ne parvient plus à dissimuler l’épaisse crasse.
Noël Forgeard, le désormais célébre patron d’EADS, soupçonné de délit d’initié pour avoir réalisé une part conséquente de ses stock-options*** Airbus avant la chute du titre consécutive aux retards de livraison prévus de l’A380, a assuré la main sur le cœur que de malhonnête ou d’incompétent, il préférait de loin qu’on lui attribue le second qualificatif.
Dont acte ; toutefois, cette incompétence revendiquée ne l’empêche jusqu’à présent pas de s’accrocher à un fauteuil que de son propre aveu il ne mérite pas, avec l’apparente bénédiction des actionnaires de la multinationale militaro-civile.
Encore un –d’ailleurs évoqué à propos des ramifications de l’affaire Clearstream- qui a des dossiers compromettants sous le bras ou bien faut-il considérer qu’à ce niveau de pouvoir, on a le droit d’être nul ?
*un touriste Allemand pour la mort duquel il fut condamné à six mois de prison avec sursis (eh oui ! moins que pour une bagnole brûlée).
**Libération du 21 juin 2006
*** pour une plus-value de 2,5 M€
Balayer devant sa porte
En Novembre dernier, Arnaud Lagardère* déclarait à l’antenne d’I-télé, à propos d’un éventuel limogeage du directeur de Match, aujourd’hui pour de bon sur la sellette en raison d’anciennes misères faites à sa majesté Sarko 1er : « Il y a ceux que l'on vire, oui, absolument ! C'est la vie... Je crois que c'est parfois nécessaire et il faut effectivement prendre un peu de recul par rapport à ces choses-là ».
Question 1 : qu’attend-donc Lagardère junior, président du directoire d’EADS, pour virer l’incompétent pénitent Forgeard, qui a accompli une bonne partie de sa carrière chez… Lagardère ?
Question 2 : comment fait-on pour virer un Arnaud Lagardère, qui n’est ce qu’il est –et c’est beaucoup pour un seul homme- que parce que son père Jean-Luc était ce qu’il fut ?
Par rapport à cette chose là, on est prêt à prendre du recul.
*PDG de Lagardère Média, entre autres casquettes.
Attention, je ne présente pas d’excuses, je regrette mes paroles, nuance !
Après qu’il s’est emporté à la tribune de l’Assemblée nationale mardi 20, sur ce ridicule ton déclamatoire qui nous rappelle le très démodé modèle Déroulède modifié Raffarin, monsieur Galouzeau a platement exprimé ses « regrets » dès le lendemain au groupe socialiste qualifié de politiquement lâche –on se demande bien quel sorte de courage anime par ailleurs le Premier ministre ?*- en la personne de son secrétaire général.
Après le CPE, le Clemenceau, Clearstream, la fusion foirée Suez-GDF et maintenant la retraite en ras hémicycle devant les roses, on se demande combien notre poète bureaucrate devra encore avaler de chapeaux avant d’être nommé ambassadeur au Groenland ?
Une petite abrogation du CNE à la rentrée, peut-être ?
*servir la soupe aux ploutocrates est-il à ce point risqué ?
Bon, la prochaine fois, pour n’être pas taxé de « populisme » par un July quelconque, plutôt qu’à de puissants personnages, je m’attaquerai à des humbles, ça leur apprendra à n’avoir pas plus d’ambition.
Mathias Delfe
Erratum
Dans la brève
consacré le 22 juin dernier à Noël Forgeard, j’ai attribué à celui-ci des
paroles prononcées par Arnaud Lagardère (« J'ai
le choix de passer pour quelqu'un de malhonnête ou d'incompétent, qui ne sait
pas ce qui se passe dans ses usines. J'assume cette deuxième version »).