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L'En Dehors


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Niger, un autre Tibet
Lu sur groupe Nada : "Ce texte nous a été inspiré par l’écoute, ce matin 20 septembre, de l’excellente émission “Terre à Terre” sur France Culture. Un Nigérien, exilé en France car victime de la répression étatique, y décrivait la situation de son pays et, principalement des territoires du nord qu’il connaît bien comme ancien maire d’une localité.

Ce qui se passe au Niger n’a presque pas d’écho dans la presse. Et pourtant il y a là les mêmes éléments qui ont enflammé les médias à propos du Tibet : une minorité - les Touaregs - dont le territoire est livré, sur ordre de l’État, aux appétits d’entreprises privées sans que cette minorité ait son mot à dire.

Le nord du Niger, pour le malheur de ses populations, est riche en minerais d’uranium. Areva exploite depuis quarante ans cette richesse dans une quasi situation de monopole, rejointe depuis peu par des entreprises de tous pays auxquels Niamey a accordé des concessions sans même en informer les habitants.

La région est mise en coupe réglée. Les déblais de mines s’accumulent, propageant une poussière radioactive. L’extraction du minerais et son traitement ont des besoins énergétiques très importants. Ils se trouve que la région recèle du charbon. Alors, des mines de charbon s’ouvrent un peu partout pour alimenter des centrales électriques thermiques.

Mais, last but not least, toute cette industrie à des besoins énormes en eau. Alors, sans aucun contrôle, on pompe dans la nappe phréatique laquelle est une nappe fossile, c’est à dire qu’elle ne se renouvelle pas. Des experts disent, qu’à ce rythme la nappe sera épuisée en 50 ans. À cette affirmation, Areva a répliqué en soutenant que la nappe pourrait fournir pendant 100 ans. Quel aveu ! Dans 100 ans, tout au plus, les habitants n’auront plus d’eau. Areva annonce tranquillement leur mort, mort en sursis !

Déjà, l’eau est rationnée pour les habitants. Des heures de queue pour un seau d’eau. Et quelle eau ! Elle est polluée par tous les rejets d’extraction et de traitement du minerais.

Et de toute cette souffrance les habitants n’en retire pas même un centime. Les entreprises sont exonérées de tout impôt local. Les droits à détruire qu’elles paient sont directement versés à Niamey. Où va l’argent dans ce pays au denier rang mondial en ce qui concerne le niveau de développement ?

Alors, face à cette nouvelle colonisation les populations locales, divisées, se sont soulevées. Les Touaregs luttent contre cette occupation et pour défendre leurs droits. Mais ils n’ont pas la faveur des médias occidentaux, ils ne sont pas Tibétains. Tout au plus sont-ils qualifiés de “rebelles”. Le rôle de notre désormais ami Kadafi dans cette affaire, n’est pas des plus clairs.

On s’intéresse (heureusement) au sort du correspondant local de RFI emprisonné par les autorités nigériennes pour avoir fait son travail de journaliste en allant rencontrer les Touaregs. Aller dans le nord du pays relève maintenant du crime contre l’État.

Voilà le prix que paient les populations du nord du Niger pour que EDF puisse nous fournir de l’électricité nucléaire “propre et bon marché" et pour que toute la filière, Areva en tête, puisse s’enrichir aux dépens des plus misérables.

Cela ressemble bien aux actions chinoises au Tibet, non ?

Ecrit par libertad, à 18:57 dans la rubrique "International".



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