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Radical chic : "Aujourd’hui, les diverses organisations syndicales étudiantes, alliées aux partis politiques et citoyennistes en tout genre dénoncent le CPE comme une atteinte aux droits sacrés des travailleurs. Mais quels sont les droits qu’ ils défendent ?
* le droit d’obtenir un salaire de misère et de remercier docilement les esclavagistes,
* le droit de se faire fliquer à l’ANPE et de dénoncer ses collègues
* le droit de produire des objets frelatés pour les riches, d’être "acteur de l’entreprise" et de concourir à la bonne marche de l’Etat en faisant preuve de "patriotisme économique",
* le droit de montrer patte blanche aux propriétaires pour qu’ils daignent nous louer leurs studios miteux à des prix exorbitants,
* le droit d’être instrumentalisé tous les cinq ans pour faire barrage au fascisme déclaré et laisser prospérer le fascisme larvaire,
* le droit d’exploiter "équitablement" les pays du tiers monde,
* le droit de se lever à six heures du matin pour faire un voyage gratuit dans le monde merveilleux du périphérique et de s’agglutiner sur les plages dans des décors en carton-pâte à dépenser son maigre temps libre,
* le droit de ressasser sa colère contre le système et de laisser entendre dire par les tenants de l’exploitation que sa colère est une maladie qu’il faut soigner en dépensant son dernier sou chez un psy assermenté,
En un mot le droit de mourir d’ennui dans un monde falsifié, de perdre sa vie à la gagner.
Les animateurs syndicalistes exhortent les étudiants à lutter pour des revendications fictives alors qu’en novembre ils se gardaient bien d’agir au moment où les flics bouclaient les quartiers à moins de trente mètres de leur fac. Nos futurs DRH font le jeu du pouvoir avec des revendications étriquées sans remettre jamais en question la valeur travail.
Désormais, l’unité la plus large doit se faire en dehors des syndicats et contre le travail. NI CPE NI CDI !
Il n’y a rien à défendre mais tout à détruire !
Nous ne quémandons rien, nous prendrons tout
REVOLUTION SOCIALE !
Communiqué du Comité de Lutte CPE (Chômeurs, précaires, étudiants). Il vous invite à une réunion le samedi 4 mars à 15 heures : "Quelles perspectives d’action" au 7, rue Saint Rémésy (proche du parking des Carmes), Toulouse.
à 18:57