Lu sur
Indymédia Paris : "Nombreuses sont les personnes, associations, collectifs et organisations ayant fait le constat d'une carence de lieux pour faire des permanences, des ateliers, d'organiser des concerts, des conférences, des débats ou des projections, dans un cadre autonome et indépendant de tout pouvoir politique et économique.
C'est pourquoi, le vendredi 29 octobre 2004, une centaine de personnes ont décidé de prendre possession de l'ancien atelier d'Emile Gallé, inoccupé depuis un long moment.
Réunis au sein du collectif « la Cristallerie », fonctionnant sur un mode autogestionnaire et antiautoritaire, ces personnes ont fait de ce lieu un espace de culture populaire, d'échange et d'entraide accessible à tous. De nombreux ateliers ont été mis en place et ce lieu a connu un grand succès : plusieurs centaines de personnes sont venues découvrir ou participer à la vie du lieu tous les jours. Beaucoup d'autres projets, ateliers et expositions allaient également voir le jour.
Face aux refus du dialogue, tant des propriétaires que des pouvoirs publics, l'expulsion devenait malheureusement inévitable. Afin d'éviter toutes violences policières et la saisie de notre matériel, le collectif a préféré évacuer le lieu. La disproportion du dispositif policier, digne d'un assaut anti-terroriste, mise en place pour nous déloger nous a donné raison.
Mais ce départ ne signifie pas la fin du collectif, bien au contraire, mais le retour à l'abandon de cet espace qui restera inoccupé et sans vie. Nous avons besoin d'un lieu, et nous l'aurons ! Le collectif va donc continuer ses actions : nous ouvrirons autant de lieux que nécessaire afin que les pouvoirs publics comprennent que la seule solution est de trouver un accord à l'amiable, comme par exemple un bail précaire.
Collectif « la Cristallerie »
