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Le 11 octobre, une trentaine d'habitants du 2, passage du Gazomètre ont été expulsés par la police. En compagnie de voisins et d'habitants du quartier, ils occupaient alors la maison Lounès Matoub, place de la République. La mairie a fait appel aux CRS pour les en chasser, et les expulsés ont organisé un campement sur la place. La mairie, alors, s'est permise de les salir et de les calomnier en claironnant partout qu'ils étaient manipulés.
Depuis, elle s'est vantée d'être à la recherche "de solutions humaines pour les familles" Montreuil Dépêche Hebdo n° 369 du 19 au 25/10.
Mensonge. Contrairement à ce qu'affirme la mairie, la quasi totalité des expulsés n'ont toujours pas de proposition de relogement. Pire, l'équipe municipale leur fait du chantage en conditionnant leur relogement au dépôt de demandes de régularisation de leur situation administrative, qui seront étudiées au cas par cas. Or la mairie sait très bien que ces demandes ne seront pas forcément acceptées par la préfecture.
Plus grave, ces demandes risquent de se solder par des reconduites à la frontière, pour certains d'entre eux. Ces derniers ont fort justement refusé le chantage de la mairie et exigé une régularisation globale de leur situation, sans cas par cas. Ils ont également demandé l'organisation d'une table ronde avec la mairie, la préfecture, le conseil général, ce que la municipalité refuse.
Elle refuse ainsi de négocier avec des partenaires (préfecture et Conseil Général) qui possèdent des quotas de logements. La mairie se défausse entièrement de ses responsabilités sur la préfecture, alors qu'elle pourrait faire pression sur le préfet pour exiger une régularisation globale, ce que ce dernier est en mesure d'accorder. C'est d'autant plus inadmissible que la mairie est au courant de la situation de ces personnes depuis 1999 et qu'elle leur a systématiquement fermé la porte des services sociaux.
Expulsions musclées, chasse aux pauvres victimes de la spéculation immobilière (4000 euros/m2 dans le Bas Montreuil), la politique municipale n'est décidément pas à la hauteur des enjeux. Elle apparaît dans les faits comme un relais de la politique gouvernementale. En s'abritant derrière la pénurie réelle de logements, elle dresse les pauvres contre les pauvres. Pourtant, en appliquant son pouvoir de réquisition des logements vides (privés ou publics), la mairie pourrait répondre en partie à cette pénurie. Selon l'Insee, il y aurait 4000 logements privés vides sur Montreuil. L'expulsion d'une quarantaine de personnes du passage du Gazomètre n'est qu'un échantillon d'une situation globale qui appelle d'autres choix que ceux de la rentabilité financière.
Un magnifique mouvement de solidarité a spontanément jailli dans ce quartier du Bas Montreuil soumis à une incroyable pression des investisseurs, promis à un nettoyage de ses pauvres pour accueillir une nouvelle clientèle plus aisée. Beaucoup de Montreuillois l'ont compris : ce qui arrive aujourd'hui aux habitants du Gazomètre risque fort de leur arriver demain. Déjà, les occupants d'un immeuble situé au 145 rue de Paris sont menacés d'expulsion. Destruction de vieux immeubles, expulsions des pauvres et des occupants sans titres, hausse vertigineuse des loyers, tout cela au profit de l'immobilier d'entreprise... Il faut que ça cesse.
Aujourd'hui le passage du Gazomètre
Demain, le 145 rue de Paris menacé lui aussi d'expulsion
Et après, vous Votre voisin
Tous et toutes ensemble, nous pouvons imposer d'autres choix en termes de logement.
Tous et toutes ensemble nous pouvons obtenir un logement et des papiers pour tous.
Mobilisons-nous
Le collectif de soutien
Rendez-vous samedi 5 novembre, à 15 heures, place de la République, pour soutenir les expulsés du Gazomètre
métro robespierre