Lu sur
FA Vercors :
"Il existe peu de groupes comme Mon Dragon.
La valse des étiquettes que l’on a du mal à s’empêcher de coller sur les groupes, comme pour mieux les faire rentrer dans des cases, nous amènerait à qualifier Mon Dragon de punk aux tendances crust.
On pourrait épiloguer longtemps sur ce type de qualificatifs qui dont se délectent les initiés.
On pourrait aussi considérer que Mon Dragon a défendu une musique à la fois violente et sensuelle, à la fois brutale et sensible. Un univers singulier, complexe, intime. On pourrait justement définir Mon Dragon comme un de ces groupes que l’on ne peut justement pas faire rentrer dans des cases.Pour ma part, je me souviens de leur venue aux Rencontres Libertaires que nous avions organisées en mai 2006 à Grenoble. De ces moments où l’on se croise, entre installation du matériel et gestion de la soirée. De ces trop courts instants de répit, de discussion enfin possible.
De ces moments touchants, où se nouent des discussions autour d’un verre entre une chanteuse à fleur de peau et un ancien détenu, Lucien Léger, dans les loges, avant le concert.
Je me souviens aussi de ce concert : violent, brutal et si délicat à la fois.
Un concert où le groupe ne joue pas un rôle mais où il répand sur scène ses tripes. Mais ce groupe est mort. Après une existence courte mais flamboyante, le groupe cesse ses activités. Dépôt de bilan, donc, alors que vient de paraître leur album. Voilà donc une interview, qui est l’occasion pour nous de boucler la boucle, de terminer avec eux cette histoire.
L’occasion pour nous aussi de prolonger un peu ce goût que nous a laissé ce groupe hors normes.
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