Lu sur Bibliothèque Fahrenheit 451 : "En se basant sur l’analyse de sa
production bâtie et théorique, Olivier Barancy montre l’imposture de Le
Corbusier (1887-1965), auto-proclamé architecte mais jamais diplômé,
« le caractère totalitaire de ses projets et la misère spatiale qu’il a
engendrée de son vivant jusqu’à aujourd’hui ».
La France,
lourdement touchée par la Seconde Guerre mondiale va se consacrer à la
« Reconstruction » et l’aménagement du territoire en créant un réseau
autoroutier qui va entrainer la fermeture progressive de plus de 7 000
km de voies ferrées et de lignes d’autocar interurbaines, en résorbant
le manque de logements par la production massive de « grands ensembles »
puis le développement de villes nouvelles, en développant la production
d’énergie nationale par la construction de barrages hydroélectriques
puis de centrales nucléaires, en inventant le tourisme de masse avec
l’aménagement du littoral et des domaines skiables. Avant d’entrer dans
le vif de son sujet, Olivier Barancy s’emploie à planter le décor en
retraçant une brève mais complète histoire récente de l’urbanisme,
n’oubliant ni les principaux acteurs, ni les différents organismes
responsables des principaux grands chantiers durant les Trente
Glorieuses et sous l’ombre de Le Corbusier. Ces quelques pages
préliminaires sont particulièrement intéressantes.