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Le Monde libertaire : « Vendredi 10 janvier 2014, j’ai été condamné à cinq ans et neuf mois de
prison, sans caution, je dois purger ma peine à Santa Martha Acatitla.
Maintenant, je vais faire appel afin de modifier le jugement en vue
d’obtenir l’acquittement ou, au moins, de réduire la peine et ainsi de
pouvoir envisager une caution. La juge a très clairement des positions
d’extrême droite, qui par leurs lois nous condamnent au confinement, ils
se moquent de nous. Ce système politique avec sa “gauche”
institutionnelle ferme la route des luttes populaires, à travers les
prisons et par le renforcement des chaînes mentales qui nous lient.
Maintenant que les soupapes de sécurité des groupes “démocratiques”,
“pacifistes” et réformistes commencent à ne plus fonctionner, il ne fait
aucun doute que, pour éviter de se fatiguer, ils préféreront garder le
silence. Ne jamais oublier que la révolution est un droit contre
l’oppression, et que les libertés acquises par les êtres humains ont été
le travail des illégaux de tous les temps, qui ont pris la loi entre
leurs mains et l’ont brisé, comme a dit Ricardo Flores Magón. Face à
autant de merde et de misère, nous pouvons tomber, mais nous ne pouvons
jamais abandonner et nous nous relèverons aussi souvent que nécessaire.
Ça fait vraiment mal de vivre, tout déprime autour de nous, au point
que, parfois, cela nous conduit à une obscurité profonde faite de
solitude, de peur et de tristesse, mais je pense toujours qu’il ne faut
jamais perdre espoir. Aussi longtemps que nous vivrons, nous devons
rester debout, poursuivre les combats, même enfermés, dans l’obscurité
et la solitude. »
Communiqué de Mario González à propos de sa condamnation.