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L'En Dehors


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Meurtre d'un kangourou dans un jardin néo-zélandais
--> ou comment sensibiliser l'opinion aux droits des peuples premiers en Océanie.

Lu sur : HNS « Samedi 11 décembre, une douzaine d'activistes néo-zélandais du Kanga Front, défenseurs des droits des peuples indigènes, ont escaladé les palissades de la Représentation australienne à Wellington (Nouvelle-Zélande) et procédé à un happening bien délirant pour dénoncer les spoliations et les brutalités policières dont sont, encore et toujours, victimes les peuples premiers d'Australie et de Nouvelle-Zélande.

Scène 1

Une dizaine d'intrus, portant tenue coloniale et instruments de géomètres, pénètrent clandestinement dans le jardin de la représentation australienne pour procéder à un relevé topographique du terrain, en vue d'établir une nouvelle colonie dans cet espace presque vierge.

Scène 2

Ces braves gens qui vaquaient tranquillement à leurs travaux sont soudainement agressés par un immense (et faux) kangourou qui ose prétendre disposer de droits ancestraux sur ce territoire.

Scène 3

Tels les Pères fondateurs de la Nation, ils réagissent courageusement et efficacement, molestant à mort l'incongru et prétentieux animal.

Scène 4

Les mains ensanglantées par cet acte d'héroïque légitime défense, nos glorieux héros apposent sur la façade de la Représentation australienne une affiche frappée des mots « Terra nullius », locution latine signifiant « territoire vierge », utilisée autrefois par les colons pour légitimer leur appropriation d'un espace préalablement peuplé de sauvages sans manières et d'animaux stupides.

Scène 5

Soudainement ressuscité, le robuste kangourou se révèle être le porte-parole du Kanga Front. Le happening qui vient d'être conduit en terres néo-zélandaises dans l'enceinte de la Représentation australienne visait à exprimer « le profond désarroi du K.F. devant le silence du gouvernement Néo-zélandais et des médias au sujet des exactions (abus) et des techniques de terreur utilisées par l'État australien contre les habitants indigènes de Palm Island.

Ce silence renvoie à la remise en cause des droits indigènes coutumiers en Aotearoa (nom originel de la Nouvelle-Zélande avant la colonisation), dont la dernière manifestation a été le vote en novembre de cette année de la législation « Foreshore and Seabed » (législation qui redéfinit au détriment du peuple Maori les droits de propriété et d'exploitation des rivages côtiers et des bords de mer).

Nous appelons les gouvernements de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande à la reconnaissance de la souveraineté indigène et considérons que seul un tel processus permettra aux peuples non-indigènes de vivre en toute intégrité sur ces territoires. »

Pour plus d'information : kangafront@eclectic.org.nz

André Gattolin (à partir de www.indymedia.org.nz)

Ecrit par Mirobir, à 01:28 dans la rubrique "International".



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