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C’est aujourd’hui la troisième fois en moins de deux ans que cette famille est arrêtée, deux fois dans les Ardennes, maintenant à Angers. En octobre 2006, ils avaient été libérés la veille de leur départ sur ordre du ministère de l’Intérieur. Trois semaines après, une importante mobilisation avait permis leur maintien en France.
Leur crime, être membres de la minorité russe du Kazakhstan, chassée par tous les moyens y compris la violence extrême, au motif qu’ils sont "les anciens colonisateurs", et n’avoir pas, malgré cela, obtenu en France le statut de réfugié.
Arrêtés lundi dernier près d’Angers, ils attendent aujourd’hui une expulsion imminente vers un pays qu’ils ont fui et où ils craignent la mort. Après une première tentative d’embarquement le 28 août, ils attendent aujourd’hui le résultat d’une demande de réexamen de leur demande d’asile, faite depuis le centre de rétention.
La famille a fait parvenir hier à ses soutiens, dont RESF et la CIMADE Ardennes, une déclaration qu’ils souhaitent voir diffuser.
"La France nous oblige à partir vers la
mort, c’est sûr à cent pour cent. Encore plus depuis que la préfecture
des Ardennes a fait faire une enquête auprès de la police du
Kazakhstan, le KNB, ancien KGB. Tout le monde peut comprendre qu’il est
impossible pour nous de rentrer sans danger au Kazakhstan, où les
russes qui restent sont déjà très brimés. Véronique et Geoffrey, nos
deux enfants aussi trouveront la mort là-bas, et quelle mort ! Quand
les gendarmes sont venus nous chercher, j’ai voulu laisser mes enfants
à ma mère ; ils m’ont dit non, les enfants viennent avec vous.
Si on nous embarquait de force, qu’on ait au moins pitié de nos enfants, qu’ils soient confiés à ma mère. »
C’est ainsi avec un acharnement administratif effarant qu’une famille franco-kazakhe parfaitement intégrée et dont toutes les attaches familiales sont en France risque de retourner au Kazakhstan dans les prochaines heures.
La CIMADE demande la libération immédiate de cette famille et l’accès au droit d’asile.
Elle appelle toutes celles et eux qui sont indignés par ces pratiques à saisir les autorités afin qu’il soit mis fin au plus vite à cette situation.
Contacts Cimade :
Jérome MARTINEZ - 06 81 22 65 87
Arlette SAUVAGE - 06 13 01 18 91
1er septembre 2007