Mémoire sur la façon dont les démocraties basculèrent vers la dictature au début du XXIe siècle
Lu sur la
Revue des Ressources : "Afin de comprendre les événements historiques à la charnière des vingtième et vingt-et-unième siècles dont nous redécouvrons depuis quelques décennies seulement la nature, j’ai suivi l’enseignement de mon maître, le chef de file des pléistoriens : B. Bubo. En me tournant ainsi du côté de la littérature, j’ai croisé un roman dont le titre, 1984, correspondait à ma période de recherche. En fait, c’était un roman d’anticipation que son auteur, George Orwell, avait écrit en 1948. Pour autant, j’ai été bien inspiré puisque la lecture s’en révéla passionnante et m’a fourni le point de départ formel pour ce mémoire.
La liberté c’est l’esclavageCe slogan imaginé par l’écrivain britannique pour le Parti totalitaire dont son roman montre le mécanisme et la victoire sur le héros, fait référence au stalinisme et aux divers fascismes de la première moitié du XXe siècle. Néanmoins, un demi-siècle plus tard et mutatis mutandis, ce paradoxe était tout aussi vrai.
Il faut bien voir que, contrairement à l’exemple canonique de la chute de Rome, paradigme de toute décadence depuis Edward Gibbon et Montesquieu ; et contrairement à la même idéologie décadentiste remise à la mode par Oswald Spengler puis Arnold Toynbee, les démocraties occidentales n’entrèrent pas en déclin à la fin du XXe siècle. Il semble acquis depuis l’étude de Vithaya Kalimbong intitulée : Réseaux impériaux et convergences macro-économiques : un truisme entre 1950 et 2020 [1], que les démocraties renées après la Seconde guerre mondiale furent mises en coupe réglée avant même les accords de Bretton Woods. Le basculement qui intervint, comme on sait, dans la décennie 2010, était préparé depuis fort longtemps. Il ne tint qu’à la duplicité ou au cynisme des dirigeants occidentaux d’envoyer à leurs peuples des leurres de vitalité démocratique jusque dans les années 2000.
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