Lu sur
Non Fides : Ces dernières décennies,
l’une des principales victoires des gestionnaires de la domination en
Europe, ce n’est pas seulement d’avoir embastillé, parfois même tué, des
individus qui avaient osé remettre en cause leur pouvoir dans la
période précédente, marquée à des degrés divers par des poussées
subversives. C’est aussi d’avoir joué, en partie du moins pour les plus
modernisateurs d’entre eux, le rôle d’exécuteurs testamentaires des
illusions de la période révolue, en les adaptant aux exigences actuelles
de la société capitaliste. Et, en même temps, d’avoir neutralisé, vidé
de leur sens, voire occulté, les idées, les conceptions, etc.,
subversives qui étaient partie intégrante de telles poussées. L’Espagne
n’y fait pas exception. L’amnésie entretenue par le pouvoir d’Etat issu
du franquisme et, de façon générale, par l’ensemble des Etats européens,
ainsi que la faiblesse concomitante de la critique actuelle du capital
contribuent à faire passer des vessies réformistes, en particulier
celles qui relèvent de l’idéologie alternative, déjà combattue à maintes
reprises, pour des lanternes révolutionnaires inédites. Deux facteurs
qui expliquent pourquoi des opérations promotionnelles, en Andalousie,
de syndicalistes et de politiciens d’opposition, en quête de
reconnaissance et de notoriété, puissent être assimilées, à travers
l’Europe, à des tentatives de reprise révolutionnaire des terres,
renouant avec l’esprit de celles qu’elles existèrent à l’époque de la
révolution espagnole, en Aragon. L’objet de la lettre que je diffuse
aujourd’hui, datée de l’automne 2013 et que j’avais envoyée à des
connaissances séjournant en Espagne, est de contribuer à dévoiler la
véritable nature de pareilles impostures.
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