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Lu sur Indymédia Belgique : "Du 31 mai au 3 juin, une soixantaine de marcheurs sans-papiers seront en Belgique dans le cadre de la marche européenne des sans-papiers. Ils viendront protester contre la politique d’immigration menée par les gouvernements européens et discuter de la lutte qu’ils mènent depuis maintenant 8 ans avec des milliers d’autres pour la régularisation.
MARCHE EUROPEENNE DES SANS-PAPIERS: REGULARISATION INCONDITIONNELLE DE TOUS LES SANS-PAPIERS ! FERMETURE IMMEDIATE DE TOUS LES CENTRES FERMES ! LIBERTE D’INSTALLATION ET DE CIRCULATION POUR TOUS ! HOMOGENEISATION DES SALAIRES ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL VERS LE HAUT ! 31 MAI : départ de la manifestation à 16H de la Bourse en direction de la Place de Moscou. 1er JUIN : A 11H, dépôt du Mémorandum au Parlement Européen(Place du Luxembourg) A 19H, discussion ouverte des marcheurs avec les sans-papiers afin d’échanger les expériences de lutte et d’organisation 2 juin :départ vers Liège et arrivée devant le centre fermé de Vottem vers 16h.
Cette intervention publique des sans-papiers prend d’autant plus d’importance dans le cadre de la construction européenne. En effet, l’élaboration de la politique migratoire prend aujourd’hui le chemin d’une répression accrue. C’est ce qu’on peut constater dans la mise en place des expulsions par charters à l’échelle européenne, dans l’expulsion de 26.000 demandeurs d’asile en Hollande ou dans l’idée de Tony Blair de créer des camps dans les pays limitrophes de l’Europe élargie.
En Belgique, si le ministre Dewael a rejeté l’idée du Vlaams Block de mettre en place des lignes téléphoniques de dénonciation des « illégaux », il se positionne cependant clairement en faveur « d’une politique plus ferme et plus efficace de refoulement » via une utilisation accrue des centres fermés, une meilleure coordination des services de police au niveau européen, etc. Cette répression, en maintenant les travailleurs sans-papiers dans la peur et la clandestinité, permet l’accès à une main-d’œuvre sans droits et bon marché, conduisant finalement à la précarisation de l’ensemble des travailleurs. D’autre part, l’élargissement récent de l’U-E ne fait que confirmer cette analyse. En effet, alors que les capitaux peuvent désormais voyager librement dans la zone européenne, les travailleurs des dix nouveaux pays membres devront encore attendre plusieurs années avant de pouvoir s’installer et de travailler librement dans n’importe quel pays européen.
Quand à l’homogénéisation des droits des travailleurs européens, toujours en discussion, il semble qu’on se dirige plus vers un nivellement vers le bas (où les droits des travailleurs belges deviendraient les mêmes que ceux des Polonais par exemple) plutôt que vers le haut, comme on nous l’avait clamé haut et fort. Face à ces politiques des différents gouvernements européens, des luttes se sont développées.
En Hollande, 10.000 personnes ont manifesté en mars dernier pour exiger l’abrogation de la loi visant au rapatriement de 26.000 demandeurs d’asile déboutés. En 2001, une vague de manifestations et d’occupation d’églises se propageait à travers toute l’Espagne afin de protester contre la « Ley de Extranjeria ». Cette lutte, menée en solidarité avec la population espagnole se soldait par une victoire relative.
En France, depuis 1995, des comités de sans-papiers luttent et s’organisent à l’échelle nationale au sein de la coordination française des sans-papiers.
En Belgique, en seulement un an, trois grèves de la faim ont été menées. La marche sera donc l’occasion de protester contre cette politique d’immigration chaque jour plus répressive et d’échanger les expériences de lutte et d’organisation. Elle démarrera le 31 mai à Bruxelles avec une manifestation. Le 1er juin, un mémorandum sera déposé par les marcheurs aux institutions européennes. Le 2 juin, la marche se rendra à Liège et ensuite seulement, les marcheurs se dirigeront vers Lille afin de poursuivre leur voyage à travers la France jusque Paris.