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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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MANIFESTE MARCHES POUR LA DIGNITE 22-M
Nous entamons l'année 2014 sans aucune amélioration pour les travailleurs, embourbés dans une crise du capitalisme sans précédent et sans qu'aucune mesure ne soit prise par ce gouvernement illégitime, qui ne nous apporte que la misère, la précarité et la répression, avec des dirigeants qui agissent en tant que représentants des grandes banques, du patronat et des grosses entreprises : du capitalisme, et sous les ordres de la Troïka (la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International).

Nous sommes au bord de la catastrophe, et il nous faut réagir massivement, collectivement, à partir de la base, et partout, mais avec une seule voix. Parce que, chaque jour, notre situation se fait plus difficile, plus pressante.

En Espagne, des centaines de milliers d'entre nous ont perdu leurs logements ou nous ne pouvons souvent plus aider les personnes qui dépendent de nous. Plus de 6 millions d'entre nous sont sans travail ; des dizaines de milliers ne touchent aucune indemnité de chômage. Plus d'un million touche moins que le minimum de pauvreté - et cela pendant que le "Parti Populaire' continue sa cure d'austérité, en détruisant ou dévalorisant la sécurité sociale, l'éducation, la culture, les retraites, en fermant les stations de télévision locales essentielles pour la survie des lanques minoritaires ainsi que bien d'autres services publics. Et le PP continue de privatiser tout ce qui peut rapporter, en accordant plus d'avantages fiscaux aux plus riches (banquiers, grandes entreprises, l'église etc.).

Plus de 500.000 d'entre nous, jeunes ou moins jeunes, se sont trouvés obligés d'émigrer pour survivre. Et pourtant, on continue de fermer des petites ou moyennes entreprises sans vergogne, en détruisant ainsi le tissu industriel et agricole qui pourrait fournir du travail à une grande partie de la population.

Dans ce contexte, les femmes perdent beaucoup de leurs droits, comme celui de vivre sans la violence machiste ou de gérer leur propre corps, ou d'avoir des enfants comme elles l'entendent.

Dans notre pays, si vous venez d'ailleurs, si la couleur de votre peau est différente ou si vous avez une autre religion, ils peuvent vous priver de vos droits fondamentaux (santé, éducation etc.) et vous enfermer dans un centre d'internement, même si vous n'avez commis aucun crime.

Si vous voulez parler la langue de votre choix, ou si vous choisissez de vivre suivant la culture de votre pays, vous pouvez être mis en prison comme au temps de la dictature de Franco, mais maintenant, ils appellent ça la démocratie.

Les amendes à payer sont lourdes pour votre liberté de parole ou votre droit à désobéir des lois injustes, alors que notre oligarchie corrompue ne connaît pas la prison et ne doit jamais rien payer pour les dommages qu'elle cause.

Pendant que le Gouvernement continue de financer les grandes sociétés de construction, les gros producteurs d'énergie, les banquiers ou les hommes d'affaires corrompus, etc., nous restons sans travail, sans logement, sans soins médicaux, sans retraite, sans éducation, sans avenir : sans moyen de survie.

Ils augmentent les impôts, le prix de l'énergie et des produits de base, tout en réduisant au maximum les contributions des patrons à la sécurité sociale, pour 'créer' du travail, prétendent-ils cyniquement, et ils ferment les yeux sur les fraudes massives, sur la corruption et la fuite des capitaux. Sans argent, nous nous trouvons sans travail, sans logement, ou aucun moyen de subsistance.

Le soi-disant 'Parti Populaire' (PP) et le prétendu 'Parti Socialiste des Ouvriers Espagnols' (PSOE) sont coupables. Pour nous placer dans cette situation, ils ont réformé la constitution en 2011, signé le Traité pour l'Union Européenne et une loi fondamentale afin de garantir le paiement de la dette et, si nécessaire, de pouvoir supprimer toute institution publique (telle que le statut d'autonomie de la région de Valence), qui ne contribuerait pas à réduire la Dette (et donc restreindre le financement des services publics), au moment ou de la façon qu'ils préfèrent.

Nous nous étions battus ardemment pour nos droits sociaux et nous ne sommes pas prêts à les perdre. Nous demandons de la politique d'installer une économie au service de l'humain et de garantir que nos droits soient reconnus universellement.

C'est pourquoi nous réclamons :

  • L'abrogation de toutes les contre-réformes qui nous étranglent (lois sur le travail, sur la retraite, l'éducation, la répression civile, contre le droit à l'avortement légal en toute sécurité, la loi 15/97 qui commercialise les soins médicaux etc.).

  • Un programme réaliste contre le chômage et une loi établissant un revenu minimum.

  • L'arrêt de toutes les expulsions, la garantie du droit fondamental au logement et à la satisfaction de besoins essentiels tels que l'eau et l'énergie.

  • Des services publics gratuits, universels et de bonne qualité.

  • Des moyens réalistes et effectifs pour assurer une égalité des chances, quelque soit l'origine de la personne, son orientation sexuelle, son idendité de genre, ses différences ou son âge.

  • La garantie du remboursement des emprunts contactés auprès des banques ainsi que la nationalisation de celles-ci et de tous les secteurs et sociétés, quand leur importance est stratégique.

  • Une politique fiscale suivant laquelle ceux qui gagnent plus paient plus, en permettant le financement des besoins sociaux.

  • La garantie de pouvoir décider à tous les niveaux, en tant que personnes, travailleurs, citoyens. Nous demandons une vraie démocratie.

Pour arriver à la construction de l'unité, au pouvoir du peuple... nous participons aux Marches de la Dignité afin d'atteindre Madrid le 22 mars, depuis tous les coins de l'état espagnol !

Nous voulons vivre et travailler dans notre pays avec notre peuple !

Pour défendre tout ce qui est ou devrait être à nous, la lutte est la seule manière !

Du pain, un toit, des droits et de la dignité pour tous les travailleurs.

Pas de remboursement de la Dette

Plus aucune coupure budgétaire

Que la Troïka s'en aille

Du pain, du travail et un logement pour tous

Traduction par Borogove du texte publié sur :

http://marchasdeladignidad.org/objetivos/manifiesto/

Ecrit par libertad, à 23:06 dans la rubrique "International".



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