Lu sur
Béton armé :
"Alors que les blocages des dépôts commencent à mettre en place une
pénurie de carburant (nous rappelant au passage qu'un pays, ça se bloque
facilement ...), ce samedi a eu son lot de manifestations.
Nous
avions appelé à former un cortège libertaire : membres de la Fédération
anarchiste (du moins celles et ceux qui avaient fait le choix de ne pas
défiler avec leur syndicat, ou tout simplement des non-syndiqués), des
sympathisantEs, quelques membres d'Alternative libertaire, et plus
largement des militantEs anarchistes partisans de l'unité des
libertaires dans les luttes... le pari a réussi. Nous avons formé un
cortège qui a réussi à s'incruster dans la manifestation sans encombres,
et à avoir une visibilité correcte.
Les patrons ne comprennent qu'un langage : grève, blocage, sabotage !Les
réactions en chaine des membres du patronat et du gouvernement
confirment ce slogan. La discussion avec ceux qui se gavent sur notre
dos est inutile. C'est un rapport de force qui est nécessaire.
Radicaliser le mouvement, le redynamiser plutôt que de le voir
s'essouffler ... si la bataille n'est pas encore gagnée, la population
semble plutôt favorable à ce mouvement social : on a beau nous expliquer
dans les médias du Pouvoir que nous n'avons pas le choix et que nous
avons mal compris, ça ne passe pas.
Nous voulons touTEs les logements de fonction, des salaires fictifs et des parachutes dorés !Assez
de leçons de morale de la part des dirigeants économiques, médiatiques,
syndicaux et politiques. Au-delà de la question des retraites, c'est le
travail tel qu'il existe qui est à remettre en cause. Un système qui
nous prend en tenaille entre exploitation salariale et ultra-précarité
n'est plus un système défendable, mais est devenu un système qui est
nuisible à la population.
Dans ces conditions, les manifestations
sauvages, les blocages, les occupations, bref, tout ce qui peut
contribuer à bloquer une économie qui bloque nos vies sera bon à
prendre.
Dans ce climat, le gouvernement a, une fois de plus,
choisi la répression. Après les premiers blessés, à quand les premiers
morts ? Nous encourageons donc les personnes mobilisées à s'informer sur
les aspects juridiques des gardes à vue, arrestations, etc. Nous
incitons aussi à la plus grande prudence vis-à-vis des flics, en
uniforme, mais aussi et surtout face aux flics en civil. Soyez
solidaires entre manifestantEs. Nous sommes la population, ils sont la
répression.
Restons en contact, ne lâchons RIEN !