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lu sur paris.indymedia : " Plusieurs milliers de personnes, 20.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Paris en soutien aux sans-papiers et aux expulsés du squat de Cachan, derrière une banderole "un logement, des papiers, une école pour tous !", a constaté un journaliste de l'AFP. Le défilé, parti vers 15H00 de la place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement), s'est dispersé environ trois heures plus tard au niveau de la station de métro Rue du Bac (VIIe).
"Nous n'avons pas été reçus à Matignon, on nous a dit qu'il n'y avait personne", a déclaré à l'AFP Jean-Baptiste Eyraud, de l'association Droit au logement (DAL), qui comptait parmi les organisateurs.
La manifestation couvrait "la "triple problématique" des sans-papiers, des sans-logis mais aussi de l'école, "utilisée comme une souricière pour les parents d'enfants qui sont sans titre de séjour", a protesté Pablo Krasnopolsky, du Réseau Education sans frontières (RESF).
Il a indiqué que RESF comptait désormais faire accompagner à l'école les enfants du gymnase de Cachan "pour protéger leurs parents contre de possibles arrestations".
De nombreuses femmes notamment des Africaines en boubou participaient à la manifestation, certaines avec des enfants en bas âge installés dans des poussettes.
"Qui sème la misère récolte la colère, Sarkozy au karcher !", "j'y suis j''y reste, je ne partirai pas", pouvait-on entendre parmi les slogans. Des personnalités politiques avaient pris place dans le cortège dont le député socialiste Jack Lang, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Alain Krivine ou encore Clémentine Autain, adjointe (apparentée PC) au maire de Paris Bertrand Delanoë.
"La France est un pays civilisé, elle doit le montrer", a déclaré Jack Lang devant quelques journalistes, insistant sur la nécessité de reloger tous les gens qui en ont besoin.
Interrogé sur les projets du PS en la matière, le probable candidat à l'investiture socialiste à la présidentielle a répliqué fermement : "ma présence n'a rien à voir avec le parti socialiste, je suis là en tant que citoyen".
"Nous sommes à une étape très importante du mouvement, à un moment où le gouvernement a décidé d'intensifier ses actions policières et expulsions agressives contre une population vulnérable et fragile", a déclaré pour sa part Saddok Guitoun, de l'ALIF (collectif de sans-papiers).
Dans le cortège, Wahiba, une Algérienne de 33 ans, a raconté à l'AFP la "galère" qu'elle vit depuis le refus opposé à sa demande de régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy.
"Je préfère me suicider que d'être expulsée là-bas (en Algérie)", a-t-elle poursuivi, en précisant s'être "échappée" de son pays natal il y a deux ans après y avoir vécu "un mariage arrangé à 14 ans". "Je ne sais plus quoi faire, c'est pour ça que je viens aux manifestations".
Trente-et-une familles ont par ailleurs été relogées ou sont en voie de l'être, a affirmé la préfecture du Val-de-Marne dans un communiqué publié samedi. Pour les personnes en situation irrégulière qui n'ont donc pas accès au logement social, la préfecture dit avoir proposé des hébergements d'urgence dans des centres de transit ou d'accueil pour demandeurs d'asile à Boissy-Saint-Léger, Créteil et Sarcelles.
Soulemane Koné a estimé samedi que le préfet du Val-de-Marne n'avait pas apporté de "solution collective" aux occupants du gymnase, lors d'une entrevue vendredi soir avec une délégation du collectif.
le dimanche 1er octobre 2006 à 10h50 |