Lu sur
Indymédia Paris : "Dans quelques jours, des pauvres sans logement risquent d'être expulsés de leur abri de fortune : hangar désaffecté, terrain à l'abandon,...tous situés sur le territoire de La Plaine Commune. Ces personnes sont roumaines, majoritairement tsiganes, elles ont en France le statut de touriste ou sont sans-papier. La Roumanie est l'un des pays les plus pauvres d'Europe et les tsiganes roumains sont en Roumanie les pauvres parmi les pauvres sans compter le séparatisme qui règne en Roumanie, marginalisant encore davantage les tsiganes du reste de la population. Malgré les idées reçues, les tsiganes roumains ne sont pas des « gens du voyage » et cela même si parfois ils vivent ici en caravane. La caravane est simplement l'habitat avec le meilleur rapport confort/prix !. Ces familles viennent ici, comme tous les migrants, avec l'espoir de trouver un travail et un salaire qui leur permettra soit de s'installer ici, soit d'améliorer leur sort au pays et pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants.
Plaine commune a le pouvoir d'empêcher ces expulsions.
Les terrains sont situés dans une Zone d'Aménagement Concerté (ZAC). Cette ZAC est « pilotée depuis deux ans par la communauté d'agglomération et la SEM d'aménagement Plaine Commune Développement » (sic) et c'est la SEM (Sté d'Economie Mixte où les collectivités territoriales sont majoritaires) qui va racheter le hangar. Pour nous, cela signifie que Plaine Commune qui cumule les fonctions de pouvoir public et d'acquéreur foncier doit et peut faire en sorte que l'expulsion n'ait pas lieu.
Incohérence politique
Au niveau local la mairie lors de la démarche quartier de la Plaine expose ses projets et intentions. Cela comprend « l'accompagnement des populations marginalisées Roms squatt... » (sic). Au niveau national, le nouveau président de Plaine commune et député, M. Patrick Braouezec, n'a de cesse de multiplier les déclarations en faveur des plus démunis d'entre-nous et de vouloir « interpeller l'Etat sur ses responsabilités » (sic). Certes seul l'Etat a les moyens de régulariser les sans-papiers mais que signifie « accompagner », « interpeller l'Etat » quand dans le même temps on expulse ? Pour pouvoir sincèrement interpeller l'Etat, encore faut-il commencer par faire le minimum chez soi c-à-d ne pas expulser et ainsi jeter les gens dans les bras de la police, des centres de rétention et des charters direction Roumanie. Et doit-on craindre, comme à Athènes, que le site olympique se construise sur les ruines des bidonvilles expulsés ?
Le développement oui, mais pour qui et comment ?
Le territoire de La Plaine Commune abonde en friches industrielles dont certaines sont devenues avec le temps des abris pour les plus pauvres. Les 8 collectivités territoriales membres de Plaine Commune doivent joindre le geste à la parole : on ne peut pas d'un côté tenir des discours et s'afficher avec une conscience sociale et de l'autre gérer son territoire comme un bon petit entrepreneur propriétaire qui ne voit pas plus loin que le bout de son profit.
Il est possible d'agir en soutenant, le 16 mars, les habitants des bidonvilles. Ils ont décidé de rompre avec la peur et de se mobiliser pour faire valoir leur droit.
Soutenons-les ! !
RDV Mercredi 16 mars à 17h30 Devant la mairie de St-denis Metro st denis basilique Ligne 13 Nous marcherons jusqu'au siège de Plaine commune à côté du stade de France.
Nous exigeons que Plaine Commune :
- Interpelle l'Etat pour une régularisation du séjour.
- demande au préfet l'annulation des expulsions en cours.
- s'impose des clauses sociales de développement afin qu'aucune expulsion n'ait plus jamais lieu.
Comité de soutien aux tziganes de St-Denis roms_st_denis@no-log.org St-Denis est notre ville. Nous y vivons. Nous décidons.