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Manif à saint Denis contre l'état d'urgence mercredi 16 novembre
Face à la crise sociale et aux discriminations en tout genre, le gouvernement répond par la répression et des mesures d’exception. Nous ne pouvons l’accepter.
 Nous nous opposons catégoriquement aux dérives sécuritaires qui se traduisent notamment par des incarcérations en série, des jugements expéditifs arbitraires et injustes, la mise en place de l’Etat d’urgence – mesure d’exception anti-démocratique – et la double peine pour les étrangers.
 Nous réclamons immédiatement un véritablement plan d’urgence  sociale, car sans justice sociale, il n’y a pas de paix.
La colère n’est pas un crime, nous l’exprimerons mercredi en appelant à manifester le Mercredi 16 novembre à 14 heures, de l’Université de ParisVIII de Saint-Denis à Bobigny.
 Nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent se mobiliser à rejoindre cet appel.
 Nous organiserons une conférence de presse Mardi 15 novembre, à 11 heures,à la Bourse du Travail, 3 Rue Château d’Eau, Métro République.
 Premiers Signataires : Alternative Libertaire, CLEPS (Comité lycéen Etudiant Paris Sud), CNT-STE RP, No Pasaran, SUD-Etudiant, VAMOS ! ...

Tract :

SANS JUSTICE SOCIALE, PAS DE PAIX !
NON AUX DISCRIMINATIONS ET A LA RÉPRESSION !
 
La révolte des jeunes dans la plupart des quartiers populaires de l'Hexagone depuis plus de deux semaines, est révélatrice d'une véritable crise sociale attisée par les politiques répressives et sécuritaire et les discrimination en tous genres.
La mort des deux jeunes de Clichy-sous-Bois ayant voulu échapper à un contrôle policier est une conséquence de l'escalade sécuritaire développée par le Ministre de l'Intérieur et soutenue par Chirac et le gouvernement :
 
- multiplication des contrôles au faciès et des arrestations arbitrairesdes jeunes des quartiers défavorisés,
 - expulsion de familles d'immeubles parisiens dits insalubres, sans relogement,
 - "rafles" et expulsion de sans papiers dans les quartiers populaires (Belleville, Barbès...)
 Cette politique sécuritaire, à des fins populistes et démagogiques, se double d'une politique anti-sociale : baisse des crédits des associations de quartiers, fin des emplois jeunes, démantèlement des services publics, hausse des loyers des HLM, accentuation de la précarité avec les CNE (contrats nouvelle embauche)...
Face à une situation sociale d'urgence, le Gouvernement et Chirac n'ont comme seule réponse immédiate la mise en place de l'état d'urgence (loi du 3 avril 1955) pour "museler la contestation sociale" et faire "régner l'ordre public". 1800 jeunes arrêtés et l'expulsion des jeunes étrangers,voilà les seuls résultats d'une telle politique.
 La réponse à cette crise sociale ne passe ni par la répression, ni par la provocation. C'est bien d'une autre politique sociale et économique, en rupture avec les orientations libérales actuelles, que les jeunes et habitants de ces quartiers défavorisés ont besoin.
Par conséquent, nous appelons la jeunesse (jeunes précaires, chômeurs, étudiants, lycéens) à manifester mercredi 16 novembre pour exiger :
- la vérité sur les circonstances de la mort de Ziad Benna et BounaTraoré, et que justice soit rendue.
- l'arrêt des politiques de la criminalisation des populations défavorisées, immigrées et des jeunes des quartiers populaires.
-L'arrêt des incarcérations en séries, les jugements injustes, expéditifs et arbitraires et des expulsions et reconduites à la frontières.
- la rétablissement et l'augmentation massive des crédits destinés aux associations de quartiers.
- l'instauration d'un plan d'urgence pour permettre l'accès à l'éducation, logement, emploi, santé, transports, culture, condition d'une véritable justice sociale.
- le retrait immédiat de l'état d'urgence, la fin de la logique répressive et de la surenchère policière.
Manifestation Mercredi 16 Novembre
Départ à 14h devant la fac de Saint-Denis - M° Saint-Denis Université (ligne 13)
Premiers signataires : Alternative Libertaire, CLEPS (Comité lycéen Étudiant Paris Sud), CNT-STE (75,92,93), NO PASARAN, SUD Étudiant, VAMOS!... 
Ecrit par libertad, à 21:49 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
14-11-05
à 19:14

"l'instauration d'un plan d'urgence pour permettre l'accès [...] emploi, [...] condition d'une véritable justice sociale."

Qui dit emploi dit salariat et donc exploitation et donc injustice sociale.

quand les trotskarts du P.T et autres disent que les anars sont en pleine dégénérescence et décomposition, je ne suis pas loin de les croire.

Répondre à ce commentaire

  libertad
14-11-05
à 20:49

Re:

Bon j'ai pas trop peur du PT, il en est encore à soutenir la République, alors...
Répondre à ce commentaire



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