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Liberté d'expression bafoué
Une centaine de militants interpellés à Paris Ils se rassemblaient à Paris en solidarité avec Isa, Juan et Damien, incarcérés dans le cadre d’une instruction antiterroriste. Les forces de l’ordre ont procédé à des interpellations massives, samedi 24 janvier à Paris, lors d’une manifestation en soutien à trois militants placés en détention provisoire dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Une centaine de personnes — des manifestants et des passants — ont été interpellées vers 15 heures au niveau du métro Barbès-Rochechouart, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine «Sabotons l’antiterrorisme». Les participants voulaient marquer leur soutien à Isa, Juan et Damien, placés en détention provisoire. Ils ont déployé une banderole «Solidarité avec les révoltés incarcérés» et ont distribué des tracts appelant à une nouvelle manifestation organisée le 31 janvier, en soutien aux inculpés de l’antiterrorisme. Une opération d’envergure Peu de temps après son arrivée, le groupe, qui comptait environ cent à deux cent personnes, selon la police et des participants, s’est retrouvé face à un cordon de CRS tandis qu’il avançait boulevard Barbès. Il lui fut impossible de faire demi-tour, les forces de l’ordre étant déjà présentes de l’autre coté. Les arrestations commencèrent très rapidement. «La plupart de ceux qui étaient dans le cortège de départ se sont fait embarquer, environ une centaine de personnes» estime un manifestant. Contactée par nouvelobs.com, la préfecture de police confirme la tenue de l’opération et estime elle aussi le nombre d’interpellations à une centaine. «Il s’agissait d’une manifestation non déclarée de la mouvance contestataire. Ils n’avaient pas le droit de se rassembler. Les policiers ont appelé à la dispersion mais les manifestants n’ont pas obéit» nous explique le service de presse de la préfecture. «Je n’ai pas entendu d’ordre de dispersion. De toute façon, c’était impossible, nous étions bloqués entre deux cordons de CRS, le métro (aérien ndlr) et les immeubles» témoigne une participante. «Des badauds aussi se sont fait arrêter» Des échauffourées ont eu lieu. Les forces de l’ordre ont utilisé quantité de gaz lacrymogène, selon des témoins. «Voyant les gens suffoquer, une employée de la RATP a ouvert les grilles du métro pour permettre à une dizaine de personnes de s’enfuir, mais elle aussi s’est faite gazer» nous raconte un manifestant. «Des badauds aussi se sont fait arrêter», témoignent plusieurs personnes présentes sur les lieux. Des policiers en civil ont poursuivi les interpellations jusqu’à 17 heures dans les rues adjacentes. La préfecture a assuré à nouvelobs.com qu’il ne s’agissait pas d’une opération policière particulière : «C’était un dispositif adéquat, normal pour répondre au refus de dispersion d’une manifestation non déclarée». Le Nouvel Observateur, 24 janvier 2009 (18h42). Répondre à ce commentaire
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à 23:18