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Trois mois de prison avec sursis et 460 euros d'amende pour chacun des deux policiers qu'il aurait outragé et frappé, voilà ce que la procureur a requis, à l'encontre d'Antoine, un étudiant de 23 ans qui a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment derrière la ligne des policiers alors que ceux-ci repoussaient violemment des manifestants du cortège lycéen le 13 avril. Le procès qui a duré près de cinq heures le 22 septembre, a permis d'entendre des témoins directs de la scène (dont tous n'étaient pas manifestants). Ceux-ci ont tous contesté la violence dont ce serait rendu coupable Antoine et ont déploré la violence démesurée des policiers... L'avocate d'Antoine a remis à la cour des photos prises par l'un des témoins venus témoigner. Insensibles à la violence d'une arrestation "somme toute normale", juges, avocats ont continué, semble-t-il, à donner foi aux témoignages du policier et de son lieutenant alors que ceux-ci étaient véritablement montés de toutes pièces.
Selon leurs dires, Antoine aurait été le leader le plus violent de toute la manifestation, le seul dont la description aurait transmise aux policiers avec ordre de l'arrêter. Son arrestation se serait soi-disant déroulée en deux temps. Ce serait Rue Thénard qu'il aurait été désigné pour la première fois après avoir été « violent » (c'est le terme du lieutenant qui ne désigne pas les violences qu'il aurait commises…). C'est à ce moment même que deux policiers (les mêmes qui arrêteront Antoine 400 m plus loin, comme c'est étrange…) ont essayé de l'attraper, chose que ni Antoine, ni personne qui a assisté à ce qui s'est réellement passé rue Thénard n'ont pu observer. Pourquoi ? Parce qu'il ne s'est tout simplement rien passé rue Thénard, à peine quelques lycéen-ne-s ont-illes tenté d'y prendre pied. Il n'y a eu ni bousculade, ni poussée qui auraient pu légitimer d' « intercepter » l' « agitateur » que serait Antoine. Ensuite, les policiers, l'auraient poursuivi jusqu'à la rue de Poissy (ce qui est faux, aucune personne ne l'a suivi) en passant par la rue des Ecoles . A ce moment-là Antoine se trouvait boulevard Saint Germain puis a suivi les manifestants qui déviaient du trajet en prenant la rue Monge puis la rue Saint Victor pour arriver rue de poissy. Alors qu'il était arrivé jusqu'au premier rang des manifestants face aux policiers et avait tenté de temporiser les manifestants qui poussaient derrière lui, il s'est trouvé propulsé derrière la ligne des policiers après que l'un d'eux l'ait gazé en plein visage. Encore sous le choc des gazs et de la scène il est attrapé par un policier, mis au sol, traîné par les cheveux ; pour l'immobiliser encore plus qu'il ne l'était, les policiers multiplient les clefs de bras avant de le menotter à plusieurs. Tout cela se passe à l'angle de la rue de Poissy et de la rue des Ecoles vers 16h…et tous les procès verbaux des policiers et de leurs responsables attestent pourtant qu'Antoine a été arrêté rue Thénard.
Quant aux accusations, elles font de cet étudiant, un fou dangereux à caractère kamikaze, un manipulateur virulent de foules et un professionnel de la violence contre les policiers. Ainsi il aurait foncé dans une ligne de policier à deux reprises en donnant des coups, aurait échappé à une arrestation puis donné des coups de pied, de poing et de coude lors de sa véritable arrestation. Il aurait auparavant lancé une « bouteille de verre de taille moyenne » avant de s'approcher des policiers en les insultant (« CRS : SS » et « Sales flics ») et de leur donner des coups de poing et des coups de pieds.
C'est à partir de ce scénario à dormir debout totalement contesté par l'accusé, son avocate, Irène Terrel et les témoins qui ont assisté à la scène, qu'Antoine va être jugé.